
Remède festif anti-morosité à l’Atelier.
La Légende de Bornéo constitue une suite à Tout ce qui nous reste de la révolution, c’est Simon. Le Collectif l’Avantage du doute y explore le monde du travail et une fois encore invente une joyeuse clownerie contributive. A voir en duo avec le film :”Tout ce qu’il me reste de la révolution“.
Il y a une légende à Bornéo qui dit que les orangs outans savent parler mais qu’ils ne le disent pas pour ne pas avoir à travailler.
A partir de ce clin d’oeil et de la question qui vient ensuite: les orangs outans ont ils raison? le collectif a bâti un amusement pour lui même et pour son public, une gourmandise théâtrale sans temps morts tendrement féroce contre le monde du travail et contre ce qu’il construit en nous entre individuel et collectif. C’est drôle et pertinent. Sous forme d’une suite de scènettes nous rencontrerons un comédien à la retraite à la recherche de petits boulots dont esthéticienne d’épilation, un homme atteint de priapisme somnambulique uniquement le jeudi soir, une employée pôle emploi sujette à des crises de dyslexie corporelle, une professeur de ski dans une histoire délirante à tiroirs. Entre autres.
A chaque fois, les comédiens inventent des personnages extraordinaires, cocasses et hilarants. Nommez les pour les remercier Simon Bakhouche, Mélanie Bestel, Claire Dumas et Nadir Legrand emmenés par la précieuse Judith Davis. Ils sont tous à découvrir. A l’heure des actes insurrectionnels, la pièce (créée en 2012)est une farce actuelle et rafraîchissante qui nous rappelle que si les hommes ont des tendances antisociales et n’aiment pas spontanément le travail, la plupart y consent volontiers pour faire société et accessoirement pour éviter les conflits et les guerres.
Théâtre de L’Atelier, Du Mardi 19 mars au Samedi 4 Mai 2019 (Sauf les 9 – 10 – 11 – 12 – 26 et 27 Avril ), 19h du Mardi au Samedi, 17h le Dimanche
visuel : affiche de l’exposition