
La prairie parfumée où s’ébattent les plaisirs – traité d’érotisme à l’orientale
Au croisement de la conférence, du duo clownesque, et du récit amoureux il y a La Prairie parfumée où s’ébattent les plaisirs. Adaptation d’un texte écrit en 1420 en Tunisie, la pièce est d’une étonnante modernité.
Au départ, le texte est un manuel d’érotisme, écrit en 1420 par Cheikh Nafzâwî à la demande du souverain de Tunisie. Dans les années 1960, l’ouvrage est retraduit en français par René R. Khawam (Editions Phébus).
Quelques temps plus tard, le metteur en scène Didier Carrier découvre ce texte d’une modernité désuète et pense à l’adapter sur scène.
Pour donner du rythme aux mots, Carrier choisit de les faire jouer par un duo de comédiens: Stephan Godin incarne l’auteur du texte, qui présenterait sa commande au Vizir, Bénédicte Bosc joue une assistante malicieuse qui seconde son maître dans la lecture de l’ouvrage. Le duo fonctionne à merveille, le sérieux de l’un contrebalancé par l’espièglerie de l’autre.
Le résultat est d’une légèreté inouïe.
On apprend donc au cours de ces 70 minutes de spectacle, tout de l’acte amoureux, appelé ici « la conjonction ». De la description des sexes masculin et féminin aux conseils pour être en forme lors de la conjonction, en passant par les meilleures positions… la pièce est comparable à un kamasutra d’un autre genre, le genre oriental. Un délice.
Nausicaa Ferro
© La Strada et cies
La prairie parfumée où s’ébattent les plaisirs
Du 11 septembre au 8 Novembre
Jeudi, vendredi, samedi, 21h30
Théâtre de l’Essaïon
6 rue Pierre au Lard, Paris 4ème
15-20 €