
Le Festival d’Edimbourg s’ouvre dans la tourmente
Le festival international d’Edimbourg fête cette année ses 67 ans et comme tout bon événement théâtral qui se respecte, il est bon de le critiquer en interne.
En 2005, la communauté théâtrale découvre Mark Ravenhill. Oui bien sur, cela fait à ce moment déjà 10 ans qu’il est connu comme dramaturge, sa pièce Shopping and fucking a fait un carton en 1996, mais lors de l’édition 2005, c’est l’acteur qui joue son monologue, Product.
C’est dire si Ravenhill connait le festival. Lors de l’ouverture, c’est à lui que revenait le rôle précieux de prononcer le discours inaugural. Il fut alors très critique envers l’actualité théâtrale anglaise. “les arts sont devenus sans risque et bien élevés durant les années de gouvernement du New Labour». Il reproche au théâtre de ne plus être un témoin engagé de son temps.
Pour lui, cette platitude est liée à une trop forte subvention des spectacles qui les rendent plats. Il a rajouté sur son fil twitter : “Bien entendu je n’appelle pas à des coupes budgétaires». Il faudrait selon lui que les artistes ne se sentent pas muselés par les financements.
Cela se place totalement dans l’air du temps à une époque où les coûts de créations de spectacles peuvent dépasser les 200.000 euros, rapidement. On pense au Maître et Marguerite par exemple dans la mise en scène de Simon Mac Burney.
Durant trois semaines, au mois d’août, la ville se pare de représentations d’opéras, de ballets, de théâtre, de concerts, des expositions… Il offre une programmation extrêmement pointue, à noter, La belle et la bête de Philip Glass ou le très pluriel Histoire d’Amour qui vient adapter le roman de Régis Jauffret dans un mixe bande dessinée/ théâtre.
Visuel : (c) Festival international d’Edinbourg