
Le grand huit balkanique de Söndörgo
Nous les avions laissés en 2014 avec Tamburocket Hungarian Fireworks chez Riverboat. Söndörgo revient, armé de vingt instruments. La belle idée ? Les découvrir en live le 29 mars au Café de la Danse, le jour de la sortie de Nyolc 8 Nyolc, en français, Huit 8 Huit.
Commençons dans le désordre et par le milieu. Déjà car on adore cette idée de faire entendre son disque sur scène avant tout. Alors nous, nous écoutons, une fois, deux fois, “Riba”, ce quatrième titre, de plus de treize minutes, hors normes. Un temps long, avec au cœur une leçon de percussions douces, suspendues qui laissent place aux cordes très aiguës avant de recevoir à nouveau les cuivres puis l’accordéon, central. Ce morceau résume tout cet album où la transe et le voyage dansent un pas de deux.
On brûle d’envie de voir ce que l’on entend. Dès l’ouverture, aux accents 100% world, il est impossible de nommer les instruments et encore moins de savoir combien jouent. Söndörgo est une histoire de famille : trois frères Aron, Benjamin, Salamon Eredics, leur cousin David Eredics et leur copain d’enfance Attila Buzas mêlent l’ancien et le moderne, le folklore et le jazz dans jamais choisir. Ils affirment jouer du Béla Bartók et du Tihamér Vujicsics.
“Broad Lives” offre de la nostalgie empreinte d’exil quand “Merakolo” ne vous impose qu’une ronde folle et hypnotique.
La virtuosité est ici le mot central pour définir ce boy’s band instrumental qui transcende les musiques hongroises, Un grand huit assuré, comme le suggère le titre de l’album. Courrez au Café de la danse ce vendredi.
SÖNDÖRGO EN CONCERT LE 29 MARS
Café de la Danse Paris
NOUVEL ALBUM : NYOLC 8 NYOLC
L’autre Distribution
Disponible le 29 mars 2019
Visuel : Pochette de NYOLC 8 NYOLC