
Une playlist qui se raconte des histoires
Cette semaine Joji, Lous and the Yakuza, Art Bishups, Punk Rose et Louis Jean Cormier.
Run — Joji
L’histoire est difficile et en même temps digitalement ordinaire. Soit la petite traversée du désert médiatique de Georges Miller qui travaille à faire oublier le vidéaste humoriste un rien ambigu qu’il été pour entrer dans la peau du chanteur dont il rêvait depuis le début. Affaire conclue avec ce second album à base de mélodies grand public et d’inspiration lo-fi.
Punk Rose — Diane &M-O-R-S-E
L’histoire est peu près du même tonneau, en minuscule et en français dans le texte, dans les profondeurs lugubres d’une sorte d’underground de la variété, chant et réponse entre chœur et élégie parfaitement troussée. La découverte de la semaine.
Solo— Lou and the Yakuza
L’histoire se retourne précisément ici, l’intention de chanter prend une tout autre direction et s’envole vers une intention de mainstream. La différence se joue à la fois sur le texte et sur sa diction. Même si le propos reste tout autant désespéré, la nuance d’inspiration est astronomique.
Croire en rien— Louis-Jean Cormier
L’histoire flotte encore un peu pour échouer vers d’autres rives ; le texte redressé, légèrement réverbéré et vertical comme si l’on pouvait à la foi inaugurer et conclure en une chanson. Rêve de cantiques ou plutôt de liturgie. Le reste est à déguster, à fleur de peau, dès la première écoute.
JAR— Art Bishups
L’histoire du moins ce qu’il en reste apparaît enfin dans sa précipitation, évaporation progressive entre patois tribal et autoroute internationale de la mélodie embobinée, déroulée et retenue entre RnB et pointe de Hip-hop. Ici la ville de Johannesburg comme on ne la connaissait pas.
Visuel : Capture d’écran © Le canal auditif