
Une playlist en forme de time line
Cette semaine Angele, Whities, Crystal Murray, Gum Body avec Jorja Smith, Pierre Daven-Keller avec Hélène Nogera et Alex Beaupain dans la tombe.
Flou — Angèle
Elle va commencer tout bébé et puis, comme elle reste une très jeune fille, elle s’accroche à ce qui venait tout juste de débuter. Pas le succès non mais carrément sa petite enfance, et un peu plus. Tout s’accélère sur la time-line et oui, ça devient flou. Calibrée pour être chantonné à tout âge. Si ça se trouve, ça va vraiment durer.
Ça plane pour moi — Whities
Toujours à rebours de l’âge adulte et encore en Belgique, la fête au tube remitonné, ré emballé quasiment girly par Ken pas rasé relevant le défi du hit imparable soi-disant chanté par Plastic Bertrand en 1978. Et ça marche, revoilà l’esprit décérébré du collégien mal dégrossi qui ressurgit joyeux entre bouteille de bière et dépucelage express. Ça plane.
After ten — Crystal Murray
Un peu de sérieux, 17 ans et déjà célèbre grâce au camarade Klapisch avec qui elle donne de la voix sur la bande-son du «Deux moi». Un style plus jazzy que R&B, coulé en vocalises délicates. C’est bien elle qu’on a envie d’avoir à côté de soi — homme seul et vieillissant — pour un repas de famille qui s’annonce édifiant.
Burna boy — Gum Body (feat.Jorja Smith)
Soyons raisonnable et laissons les jeunes entre eux, petits airs de dance-hall joliment tiré par le Nigérien top on the root. C’est lui qui va emballer la belle, tout juste majeure et désormais en route pour les étoiles. Lady who knows all that glitter is gold. Elle a déjà acheté son passeport pour l’éternité.
La fiancée de l’atome — Pierre Daven-Keller (feat. Helena Noguerra)
Mais tout à une fin. Créature apaisée sans joie ni peine, sans un genre bien déterminé… L’achèvement dans le grand tout accompagné de la douce voix d’Helena, un air de Pierre Barouh, quelque chose comme ça. Pierre Daven-Keller ne se confond pas avec Benjamin Biolay en dépit de quelques regards appuyés. Il attend la fiancée de l’atome, en route pour la dernière transformation
Alex Beaupain – Pas plus le jour que la nuit
Au bord de la tombe, donc. Dans son nouveau clip, éponyme d’un album annoncé pour le 4 octobre, le chanteur français propose un beat rock et bad boy pour évoquer l’obsession d’un chagrin d’amour. Sur fond de cliquetis entraînant, la complainte déroule ses tentacules et la tentation de Saint-Antoine mène doucement au couffin. Un clip très vampire, réalisé par Xavier Legrand, le cinéaste césarisé de Jusqu’à la garde. A noter : Alex Beaupain est en concert le 20 novembre à l’Olympia.
visuel : affiche de l’album (c) Universal Music