
Robert Plant Digging Deep Subterranea : une anthologie de ses explorations sonores !
Dans cette nouvelle anthologie, le label de Robert Plant réédite 30 chansons incontournables forte de trois inédits. Ambiances orientales planantes, orgues 70’s, guitares folk sonique, Robert Plant a conservé intact cette « voix » suraiguë , inimitable, identifiable entre mille qui envoûta autrefois des stades entiers avec le légendaire Led Zeppelin.
Pas si simple de faire carrière après Led Zeppelin. Après plusieurs décennies à se chercher musicalement avec des albums solos plutôt « sages », loin des excès du passé Robert Plant a retrouvé une liberté artistique, un plaisir total de chanter. Supervisée par Robert Plant lui même, cette compilation présente des extraits de ses onze albums solos.
L’album s’ouvre sur « Rainbow «. Dès les premières mesures cette chanson réveille de vieux souvenirs. On y retrouve les inspirations folk-rock tirées de l’univers de led Zeppelin, des musiques du Moyen-Orient dues notamment à ces djembés, ces tambours amérindiens, cette guitare blues aux sonorités obsédantes. A l’écoute de “Hurting Kind”, “Angel Dance”, “Takamba” ou “Wreckless Love”, les guitares ricochent, la batterie martèle, on retrouve dans ces titres une tranche de mysticisme autant dans les compositions que dans la voix, ces ingrédients qui évoquent le Led Zeppelin d’antan. Idem sur ce spirituel « Shine It All Around » extrait de « Mighty Rearranger » (2005) où cette basse orientale hypnotique, lourde à vous écraser le plexus vous ensorcelle de part en part. A travers ces trente plages, le chanteur vibre de tout son être, toujours en osmose avec la puissance de sa musique. Si on est pas trop fan de la période des premiers albums avec ces synthés et boites connotées 80’s, le remix de ” Ship of Fools’”, magnifie la version originale enregistré en 1988. Idem pour « Like I’ve Never Been Gone’ » belle ballade extraite du premier album « Pictures At Eleven » (1982). Cette anthologie donnent une nouvelle jeunesse à ces extraits, à commencer par cette complainte poignante « Darkness, Darkness ». On apprécie particulièrement « Dance with You Tonight’l »et « New World » les deux titres extraits du dernier Carry Fire (2017). Le très rock blues « Promised Land » charpenté d’ harmonica, d’orgue et de slide guitar rappelle lui aussi le Led Zeppelin que l’on aime. Chanson d’amour ou prière incandescente, la mystique et poignante« Satan Your Kingdom Must Come Down », un des moments particulièrement envoûtant de ce très bel album. . Mais le véritable intérêt pour les fans, ce sont ces trois chansons inédites “Nothing Takes the Place of You ” de Toussaint McCall, ” Too Much Alike ” de Charley Feathers (joué en duo avec Patty Griffin), et ‘Charlie Patton Highway (Turn It Up – Part 1)’.
Rares sont les chanteurs des 70’s qui parviennent à faire évoluer le rock. Robert Plant est de ceux là. Curieux et inventif, cette rétrospective montre que lui donne un sérieux coup de lifting au genre en s’appuyant autant sur ces influences rock psychédélique d’hier que sur le delta blues, la transe africaine et l’electro d’aujourd’hui. La grande richesse musicale que l’on trouve tout au long de ses 30 titres prédit que l’histoire est encore loin d’être finie. Une scène parisienne d’après Covid en 2021 ?
“Digging Deep : Subterranea” (Es Peranza/ Warner)
Disc 1
- ‘Rainbow’
- ‘Hurting Kind’
- ‘Shine It All Around’
- ‘Ship of Fools’
- ‘Nothing Takes the Place of You’
- ‘Darkness, Darkness’
- ‘Heaven Knows’
- ‘In the Mood’
- ‘Charlie Patton Highway (Turn It Up – Part 1)’
- ‘New World’
- ‘Like I’ve Never Been Gone’
- ‘I Believe’
- ‘Dance with You Tonight’
- ‘Satan Your Kingdom Must Come Down’
- ‘Great Spirit (Acoustic)’
Disc 2
- ‘Angel Dance’
- ‘Takamba’
- ‘Anniversary’
- ‘Wreckless Love’
- ‘White Clean & Neat’
- ‘Silver Rider’
- ‘Fat Lip’
- ’29 Palms’
- ‘Last Time I Saw Her’
- ‘Embrace Another Fall’
- ‘Too Much Alike (feat. Patty Griffin)’
- ‘Big Log’
- ‘Falling in Love Again’
- ‘Memory Song (Hello Hello)’
- ‘Promised Land’
visuel : couverture d’album