Pop / Rock
The Growlers Donnent un Show Complet

The Growlers Donnent un Show Complet

17 February 2020 | PAR Pierre Pouj

Le groupe américain prolifique The Growlers était au Trianon hier pour présenter leur dernier album. Encore trop méconnu, leur discographie massive a donné lieu à un show long et complet.

Après presque 15 ans d’existence (les Growlers se sont formés en 2006), le quatuor a évolué. Dans leur cinq premiers albums (en 2009, 2010, 2011 et deux en 2013), le groupe explorait plutôt la vague lente de balades psychédéliques, avec une teinte de surfrock romantique et mélancolique. Plus tard, vient City Club (2016), un tournant dans le groupe. Produit par Julian Casablanca, père des Strokes et des Voidz, cet opus sonne le glas déjà annoncé par le précédent LP Chinese Fontaine (2015) de leurs précédentes marques, pour se tourner vers un son bien plus disco, pop et avec des refrains plutôt catchy. Suit en 2018 une compilation de certaines démos des deux albums précédents sous la forme de l’opus Casual Acquaintances. Pour finir, Natural Affair, sorti l’année dernière en fin octobre, continue l’avancée du groupe dans ce mood très disco pop, se concentrant clairement sur une base de synthés. Dans le groupe, les deux compositeurs Brooks Nielsen (le chanteur) et Max Taylor (le guitariste) forment la pierre angulaire de la formation, se modulant au gré des albums et des projets. En parcourant les différents albums du groupe, on ne peut que se rendre compte de l’importance et de la diversité concentrées dans leur discographie. Le contenu est assez impressionnant, toujours juste et poétique. C’est une vraie traversée d’un grand groupe étasunien encore trop méconnu dans l’hexagone.

 

 

Les concerts débutaient tôt ce soir. Après à peine deux tracks, Brooks Nielsen, le leader, nous dit “we play so many fcking songs each nights”. On est prévenu. Et c’est vrai, plus de deux heures de show, nous voilà parti pour une route au travers de toute la discographie du groupe, composé de six musiciens pour l’occasion. Dans une formation assez classique (deux guitares, une basse, un chant, une batterie et un clavier), tout passe, et c’est au fur et à mesure du concert qu’on se rend vraiment compte de l’importance des Growlers. Ils sont impressionnants, de part le fait que chacun de leur son, des plus anciens aux plus frais, tous sont repris par tout ou partie du Trianon, plein pour l’occasion. C’est clairement impressionnant. Et c’est certainement pourquoi ce set est si long. C’est sa force mais aussi sa principale faiblesse. Malgré la cadence limite urgente à laquelle le groupe débite les sons, quelques longueurs peuvent pointer le bout de leur nez. Mais peu importe, sans forcément éclater, sans charisme hors du commun, le groupe fuse, se concentre sur l’essentiel et réussit à assurer le concert du début à la fin. Au travers du set, l’on se balade au travers des différentes ambiances créent par les mouvances des opus qu’ils ont sorti. C’est clairement complet et sans accroc, sans être pourtant incroyable. Les Growlers restent quand même un groupe à voir en live, surtout si l’on est un grand fan de la formation

 

 

Crédits Photo : Cover de The Growlers – Natural Affair

Interview : Prisca Harsch défend l’éclectisme au Festival Antigel à Genève
L’univers de l’électro en deuil : Andrew Weatherall est mort
Pierre Pouj

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration