Pop / Rock
Robert Plant « Carry Fire »

Robert Plant « Carry Fire »

21 November 2017 | PAR Jean-Christophe Mary


Dans ce nouvel opus Ambiances orientales planantes, orgues 70’s, guitares folk sonique, Robert Plant a conservé intact cette « voix » suraiguë , inimitable, identifiable entre mille qui envoûta autrefois des stades entiers avec son groupe légendaire : Led Zeppelin.

Pas si simple de faire carrière après Led Zeppelin. Après plusieurs décennies à se chercher musicalement avec des albums solos plutôt « sages », loin des excès du passé Robert Plant a retrouvé une liberté artistique, un plaisir total de chanter.
Ne rêvez plus. Il n’y aura plus de tournée mondiale de Led Zeppelin. Ainsi en a décidé leur charismatique chanteur Robert Plant. Une bonne raison de se pencher sur ce « Carry Fire ».
L’album s’ouvre avec «The May Queen «. Dès les premières mesures, le ton est donné. Cette chanson réveille de vieux souvenirs. On y retrouve ces inspirations folk-rock tirées des musiques populaires anglo saxonnes et du Moyen-Orient dues notamment à ces djembés, ces tambours amérindiens, ce violoncelle aux sonorités cajun obsédantes. Dans « New World », les guitares ricochent, la batterie martèle, on retrouve ici une tranche de mysticisme qui évoque le Led Zeppelin d’antan. Idem sur ce spirituel « Carry Fire « où ce oud oriental hypnotique vous ensorcelle de part en part. Le chanteur compositeur vibre de tout son être à la puissance de sa musique. “Bluebirds Over the Mountain”, magnifie le titre original d’Ersel Hickey enregistré en 1958 qui fût repris en 1968 par les Beach Boys. Les musiciens de Plant lui donnent une nouvelle jeunesse, un petit côté Radiohead avec ses guitares peuplées de sonorités électroniques. Le très rock blues « Bones Of Saints » charpenté de dobro et de slide guitar rappelle lui aussi le Led Zeppelin que l’on aime. Chanson d’amour ou prière mystique, le doux “A Way With Words” est présenté juste piano voix, rehaussé au final de nappes de cordes délicates. Un des moments particulièrement envoûtant de ce très bel album. Rares sont les chanteurs des 70’s qui parviennent à faire évoluer le rock. Robert Plant est de ceux là. Curieux et inventif, il donne un sérieux coup de lifting au genre en s’appuyant autant sur ces influences rock psychédélique d’hier que sur le delta blues, la transe africaine et l’electro d’aujourd’hui. La grande richesse musicale que l’on trouve tout au long de ses onze titres prédit une longue vie à cet album. Une scène parisienne l’an prochain ?

Jean-Christophe Mary

Titres
01. The May Queen
02. New World…
03. Season’s Song
04. Dance With You Tonight
05. Carving Up the World Again… A Wall and Not a Fence
06. A Way With Words
07. Carry Fire
08. Bones of Saints
09. Keep It Hid
10. Bluebirds Over the Mountain
11. Heaven Sent

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Jean-Christophe Mary

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