
Alice In Chains : Une messe noire sous haute tension dans un Olympia sold out !
Hier soir, le groupe culte de Seattle au bel univers métal influencé par Black Sabbath et Led Zeppelin a électrisé l’Olympia
Il est 21h00 à l’Olympia. Les lumières se tamisent alors que l’immense mur de light show en fond de scène s’illumine. Des néons jaunes électriques se mettent en action et embrasent la scène. Les quatre musiciens s’avancent un à un sous les acclamations du public. Dix ans qu’Alice In Chains n’avait pas joué à Paris…
Dans la salle archi bourrée, c’est complet depuis des semaines, l’ambiance, est aussi chaleureuse que bonne enfant. Physique d’éternel adolescent, lunettes noires, veste en cuir et baskets Converse aux pieds, William DuVall ouvre le set avec « Bleed the Freak » titre issu du premier album, Facelift sorti en 1990. D’entrée le quatuor alterne entre titres anciens et les nouveaux issus de « Rainier Fog » (Bmg). Sur la mélodie torturée, pleine d’angoisse de « My Brain », les guitares deviennent soudainement plus lourdes, pleine d’attaque. Depuis les débuts, les chansons s’inscrivent dans la pure tradition d’un métal hard rock lourd et bluesy ce qui donne au concert ce coté magique et intemporel tel ce « Them Bones » Le charme opère et le public entre en transe. Les musiciens passent en revue les titres phare du groupe parmi lesquelles «Dam That River,Hollow, Your Decision », sans oublier les classiques qui fonctionnent comme un juke box des 90’s « No Excuses, We Die Young, Angry Chair ou Man in the Box ». Sur l’excellent « Rainier Fog » la guitare de Jerry Cantrell devient mordante, broie les structures harmoniques telle une scie sauteuse. A l’intro de « We Die Young » la basse ronde enveloppe et les rythmiques hypnotiques, répétitives et échafaude un mur de son impressionnant qui rappellent Tool, en plus amplifié. La magie opère de bout de bout grâce au charisme de William DuVall qui possède une voix en acier trempé. Sur scène, les titres entrent dans une nouvelle dimension et donne ce mélange de puissante folie destructive, de violence et de tragédie entrecoupée de moments d’accalmie. Mélodies torturées, guitares électriques qui pilonnent, les américains sont sans équivoque les maîtres de ce courant métal grunge qui balaya la planète au cours des 90’s. Ballades rock cotonneuses, halo de lumières stroboscopiques, voilà une sorte d’hallucination auditive dont on ne se lasse décidément pas. L’autre grand moment de la soirée est sans conteste le funeste « Down in a hole », déchirant, où les paroles se passent de commentaires et où on sent flotter dans la salle le fantôme de Layne Staley, leur chanteur disparu en 2002. Plus qu’un hommage au chanteur disparu, William DuVall incarne l’âme du groupe au bord du précipice, à bout de souffle quasi sur chaque fin de phrase sans jamais s’effondrer.
Au rappel, la musique est nourrie de guitares encore plus lourdes, plus saturées. La magie opère encore plus fort sur le magnifique « The One You Know » ou “Got Me Wrong “où la guitare de Jerry Cantrell fait des merveilles. Durant 1h45, les titres auront fait mouche jusqu’aux tubesques « Would? et Rooster » à travers un mur de lumière aveuglant. Une soirée bénie pour les amoureux nostalgiques de déflagrations soniques métal et grunge des 80’s.
Jean-Christophe Mary
Titres :
Bleed the Freak
My
Again
Never Fade
Them Bones
Dam That River
Hollow
Your Decision
Rainier Fog
Down in a Hole
No Excuses
Stone
Red Giant
We Die Young album
Nutshell
Angry Chair
Man in the Box
Rappels :
The One You Know
Got Me Wrong
Would?
Rooster
2 thoughts on “Alice In Chains : Une messe noire sous haute tension dans un Olympia sold out ! ”
Commentaire(s)
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MIAS
Euh rien à voir avec les années 80 mais c’est pas grave lol…
Gwen
Magnifique compte rendu ! BRAVO !