
La playlist en rase campagne
On finit par oublier qu’il y a des élections avec Cye, Enchantée Julia, Megan Thee Stallion, Ko Shin Moon et les Calamités
Same old story — Cy
Toujours la même chose, le vent dans les arbres, la camionnette que l’on abandonne au bord de chemin et la joie de danser seul, espérant un miracle, des retrouvailles ; cette vie presque à deux, presque ensemble, en mouvement.
Venus— Enchantée Julia
Toujours la même histoire, enfin presque ; pas si courant ces espèces d’intros hésitantes, introspectives. Juste un petit truc, de la poudre aux yeux avant qu’elle ne se lance, ni trop ni trop peu ; sobre comme on voudrait les choses dorénavant. Une moitié pour le rêve, l’autre pour le lâcher-prise. On glisse et tant pis pour l’inquiétude qui persiste.
Plan B— Megan Thee Stallion
Toujours la même chose, cette fois c’est clair ; ce petit kick qui tient à distance la langueur du désir et inverse le décor traditionnel pour en proposer la version remaniée, l’agacement au féminin, sa démonstration. Ladies love yourself avant que ça tourne bad.
Konyali — Ko Shin Moon
La même chose, mais avec une rase campagne au porte de la ville, parents et grands-parents qui ont pris leur quartier made in vintage et qui lèvent une oreille. Le petit aussi aime bien rire et danser, c’est la bonne surprise de la soirée.
Toutes les nuits — Les Calamités
La même chose cette fois c’est sûr, c’était entre 1983 et 1987, -quand je ferme les yeux, je te vois tomber -les Calamités chauffaient la scène des grands garçons somnambules et se faisaient un nom que l’on a vite fait d’oublier. Heureusement, il reste Born bad records pour nous rappeler à leur bon souvenir
visuel (c) Laetitia Larralde