
La playlist du chaud et froid
Cette semaine Thylacine, De la romance, Le Sid, Suna et des extraits de la tournée de l’Impératrice.
Dis oui — Suna
L’hiver n’est pas tout à fait là mais déjà quelque chose de glaçant s’insinue dans les esprits, dans les échines promptes à suivre la mesure des grands froids. Antoine Eynius aka Suna fait planer sur ce qui pourrait se limiter à une trépidation minimaliste un air guerrier où les accents incantatoires sont chaque fois amortis par des similis kicks qui droppent et en même temps relancent le tempo. Beaucoup plus hypnotique qu’il n’y paraît au premier abord.
Tempête — De la romance
La course est loin de son terme. Le son de Vincent Girault (de la Romance) est beaucoup plus tranchant, le temps se resserrant ici dans l’urgence de trouver un peu de répit, un peu de chaleur humaine puisque c’est de cela dont il s’agit. Louise Roam au plus sobre apporte une candeur qui ajoute une touche de poisseux au mal-être des jeunes filles en manque d’amour. You better run.
Ciao — Le Sid
On vous refait l’article, chemise ouverte dans ce qui se situe un peu en dehors des villes et chante l’éternel complainte du succès qui ne vient pas mais qui peut-être mais si bien sûr, ça va venir. Rêverie d’un hip-hop qui conte l’impuissance sourire aux lèvres puisque (au choix) tout est down ou, encore, mon heure viendra. Le dispositif est simple mais le duo Sid/Jagger Jazz a mis du plomb dans la tête de son Pharell William pour embaumer son tempo. Frais, frais, frais.
Purmamarca — Thylacine
Ce qui sortira du week-end du G20 en Argentine, Thylacine s’en tape carrément, tranquille qu’il est d’avancer à travers le pays et d’utiliser ses dix doigts pour faire tourner sa machine. L’ambiance redevient un peu plus electro (on cite Kalkbrenner pour ne pas avoir l’air idiot), elle est mâtinée d’un parfum world forcément, l’Argentine n’étant qu’une étape d’un road-trip qui prélude à une série de concerts en France essentiellement, toute l’année 2019.
Live archive 2018 — L’Impératrice
Elle a a tout d’une grande, l’Impératrice enfin sur écran géant après titres, remix et rodages live pour entrer dans la catégorie des supers espoirs français. Bonne raison pour nous donner un peu de Off (lol…) des chouettes moments de la tournée 2018 et d’approcher d’un peu plus près les (nombreux) musiciens du groupe et leur stories backstage. Une grosse pêche aux likes pour une infiltration en douceur dans le système nerveux de la notoriété. Et puis Flore Benguigui avec ses lunettes de vue quoi.