
La playlist des orages
Cette semaine, Soft Moon, Il est Vilaine, Joe Hisaishi, Keep dancing Inc et Ariane Moffatt
Surf rider – Il est Vilaine
Pour saluer la prestation à venir des Parisiens au Rush festival de Rouen (parce que oui, ils ne sont pas Bretons) et se faufiler dans un monde acid-wave à la Chloé, une époque où les Shoes ne marchaient pas encore à côté de leurs pompes, on vote pour le surf rider boosté par les hormones de croissance masculines de la planète Rock. Bigg’up à Apollo Thomas, l’illustrateur de ces french vilaines.
Pornstar – Keep dancing Inc
Ça pourrait se contenter d’être juste un peu irritant cette musique trop bien cadrée et jouée parc des étudiants en goguette qui se font photographier par Étienne Daho. Mais voilà, il y a un truc candide qui ressort de ce Pornstar, une nonchalance qui va au bout de son propos, comme il peut certes, mais ce n’est pas si mal ces petits effets de manche sur le frame pop de base. À tester, il faut quand même plusieurs écoutes.
Like a father – The Soft Moon
Mais, forcément, il y a aussi l’envers du décor, celui que les touristes du rock’n roll n’aperçoivent que de loin, là où la brutalité rime avec la body music, où les corps finissent empaquetés dans des sacs plastiques sous le rythme syncopé des mauvais esprits cachés derrières les crucifix… Comme ton père ou presque.
Les apparences – Ariane Moffatt
Allez, on se calme. Ariane nous remet la tête dans la crypto-variété à grand coup d’envolées rythmiques, incessant refrain du « toujours pareil » balancé entre le pour et le contre, dans l’équilibre niaiseux de tout le monde a les mêmes droits, les jeunes comme les vieux, les moches comme les super-canons. Mais bon, on aime, on adore danser. On ne change pas.
Hana Bi – Joe Hisaishi
À l’occasion de la ressortie du beau film de Takeshi Kitano, on s’offre le morceau d’intro, joué live par Hisaishi lui-même. Au visionnage, on comprend pourquoi les inventeurs du piano ont vraiment cru que l’instrument allait progressivement remplacer les orchestres tant tout y passe, lamento et folie furieuse, amplitude et prodige. Piano et Forte… Une musique du cœur, un homme orchestre.
Visuel :Capture d’écran-Ariane Moffatt – Les apparences (Videoclip officiel) – YouTube