
La plaYlist À forte tEndance Love
Cette semaine, Baba Ali, Ghost Woman, Cassandre, Safia Nolin et the Chemical Brothers.
Cassandre — Attends Répète
Attend, c’est pas un peu nul ce truc-là, mon corps qui craque, tu sais bien ce que ça veut dire… Cette façon de parfaitement articuler pour que chacun comprenne ce qu’il se passe. Est-ce que je rêve, est-ce que c’est moi ? Une peau fragile, la boîte à fantasme qui s’allume et qui s’éteint. En vérité oui, c’est bien là que ça se passe l’amour.
Carrie – Safia Nolin
Avant de disparaître sous les fantasmes, on va vraiment descendre profond, dans l’océan où se mélangent les souvenirs et ces êtres qui prennent corps d’imagination, entre l’eau et le feu, le sang de l’humiliation, la violence contenue, la violence reconnue. Ici, là bas, tout est magnifique dans cette variation sur le sublime film de Brian de Palma.
Burn me out — Baba Ali
Et c’est de nouveau l’incandescence, se brûler BDSM sur le tapis roulant du plaisir qui s’intensifie avant de monter un peu plus, avant … d’exploser ? Pas ici. Ici ce sera juste les flammes de l’enfer, pour l’éternité.
The end of a gun — Ghost woman
Un peu d’espoir, Sisyphe vêtu d’un costume de biker pour tester jusqu’à l’extrême les possibilités d’un art mécanique et enjoué, juste avant que le progrès technique ne noie le sujet et n’emporte chacun des individus dans un destin qu’ils n’ont pas forcément choisi. En un sens, c’est totalement réac, mais c’est bien l’acmé du XXe siècle, parfaitement mise en scène par le rock’n roll.
No reason (neon marching band) — The Chemical brothers
Et le final, en forme d’une parade, d’une grande marche electro éclairée, le désir, comme le précise Maggie Nelson en citant je ne sais plus qui : “le désir n’est pas une force, mais un champ. Qui plus est, il est très loin d’être positif, en réalité, il peut être cruel, malfaisant, alambiqué, dévastateur et mortel.” À très forte tendance Love.
Visuel : Cassandre — Attends Répète