
Hyper french et post christmas, c’est la playlist de la semaine
La douceur de Toto Bono Lokua, les affres de Socipo, la présentation de Dorothée de Koon, le retour de Birds on Wire et de Singe Chromés.
Ma Mama – Toto Bono Lokua
Le Martiniquais Gérald Toto, le Camerounais Richard Bona et le Congolais Lokua Kanza en rang serré, en images langoureuses et animées pour dire que oui, c’est vrai, ce pourrait être tout simple là maintenant. Rythme tenu, vibratoire, au niveau des hanches, comme celui des grands éléphants noirs qui dansent les oreilles au vent. Take me there !
La professionnelle– Dorothé de Koon
Ça fait un bail qu’Arnaud Fleurent-Didier traîne avec cette Dorothée alors c’est normal, qu’il en infuse la prose et les attitudes voire plus, qu’il en soutienne le premier album gentiment annoncé dans ce clip introductif. Du féminin parisien, candide et sophistiqué, avec les larmes en plus.
Arbre de vie– Sopico
Tout est posé, droit dans ses bottes, le déroulé post-ado, garçon perdu et élégie de loin en loin. Ça coche les cases, avec le l’arrière-plan rythmique tropical qui fait briller le soleil sous la casquette. On est sur le point de cristallisation de ce que l’on appelle encore le conflit des générations, le moment où tout peut basculer si rien ne tient, pas plus la confiance que l’on peut donner ni le libre arbitre que l’on peut accorder.
Blessed is The memory– Birds on wire
On ne change pas une équipe qui gagne. Rosemary domine son sujet et Dom lui donne la réplique en musique. Il suffit de se baisser pour tirer le meilleur de la terre des souvenirs, cette chanson de Léonard Cohen et ce clair-obscur dans lequel on ne parviendra pas à se perdre, guidé que nous sommes par le chant triomphant tout en pépiements americana.
Des fois le samouraï– Singe Chromés
On attend beaucoup, c’est-à-dire le meilleur et le pire, du retour du duo singulier pluriel qui persiste dans sa rigueur mélodique, la retenue, mais l’embrasement. Samouraï dit déjà beaucoup de ce qui vient peu à peu, un second album fabriqué à la force du poignet, un album où l’on titube et d’où l’on rêve. Clin d’œil de cousin éloigné à Emily Dickinson et ses oiseaux perdus. « Présents faits main et mots embarrassés /Au cœur humain ne racontent / Rien –/ « Rien » est la force / Qui rénove le Monde »
visuel : toto bono