Electro
[Live-Report] Electro Deluxe à l’espace Paul B.

[Live-Report] Electro Deluxe à l’espace Paul B.

24 February 2017 | PAR Alice Aigrain

Après 15 ans d’existence, le groupe mythique Electro Deluxe qui a su s’imposer avec un style mélangeant le funk, le jazz, l’électro et le hip-hop, a sorti à l’automne dernier Circle, un album plus acoustique et organique où la voix de James Copley prend place de protagoniste.

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Toujours plus tourné vers la performance scénique, le groupe continue de squatter dans les murs étroits des clubs de jazz du monde entier, mais il a aussi su aussi se faire une place sur des scènes plus généraliste.  Ils avaient marqué le public par leur concert autoproduit à l’Olympia et depuis, ils ont fait leur chemin. Dans les premiers albums de studio, le sample et l’arrangement façonnaient l’identité musicale. La dernière création a été, à l’inverse, enregistrée ensemble et en live. La chaleur et l’énergie de la scène sont les nouveaux points d’ancrage d’un son Electro Deluxe résolument plus vocal, pop et funk. Circle met en son la complicité d’un groupe d’une cohésion rare. Alors quoi de mieux pour apprécier cela que d’écouter Electro Deluxe dans le petit espace de Paul B. à Massy, là où ils ont justement pensé la mise en scène du concert? Le groupe y a été en résidence pour roder le show. Un orgie de light, parfaitement calé sur la rythmique. Parfois négligée, la lumière est ici d’une précision absolue. La ligne de basse semble gagner quelques décibels et s’entendre plus distinctement par le juste éclairage du bassiste; une ampoule s’allume à côté du pianiste et le concert se transforme en un showcase intimiste. Un apport visuel à une performance sonore tout aussi précise.

Ajouter à cela, un groupe qui déborde d’énergie et de générosité et la liberté qu’offre le fait d’être dans une salle que les musiciens connaissent suffisamment pour s’y sentir chez eux, et se créer une douce complicité avec l’auditoire. Il faut dire que James Copley n’est pas du genre à s’économiser. Ambianceur, danseur et chanteur à la voix polymorphe, l’installation de l’américain au sein du groupe a fait évoluer le groupe vers de nouvelles contrées. Le groupe est à sa genèse, une vraie formation de musicien. Thomas Faure (saxophone), Jérémie Coke (basse), Arnaud Renaville (batterie) et Gaël Cadoux (claviers), forment un groupe à la culture jazz et à la technicité virtuose. La section cuivre avait déjà grandi avec l’arrivée de Bertrand Luzignant (trombone) et de Vincent Payen (trompette), et la voix était généralement prise en charge au travers de collaborations, et d’interventions toujours plus diverses et éclectiques, ce qui correspondait à la génétique d’un groupe défini par la pluralité de ses influences. Depuis que James Copley s’est définitivement installé comme la voix du groupe, les accents hip-hop ont reculé au profit de sonorités un peu plus rock, qui ne vont pas si mal au groupe et qui n’empêchent en rien à leur groove de perdurer. Quant à la cohésion du groupe, elle semble indéfectible.

©HBL

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Alice Aigrain
Contact : [email protected] www.poumonsvoyageurs.com

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