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[Livre-Report] Nevermind aux Musicales de Pommiers : entre amis, tout simplement
Samedi dernier, après avoir entendu Marie-Ange N’Guci et visité le prieuré, le public pouvait assister au concert « Ba-Rock » de Nevermind, le quatuor de virtuoses comptant, entre autre, Jean Rondeau que l’on ne présente plus.
Lors de cette soirée, le quatuor amical que forme Nevermind a souhaité mettre en avant Telemann, et plus particulièrement ses quatuors parisiens, en relation bien sûr avec leur second album portant sur ce compositeur. Pour ce faire, Anna Besson, Louis Creac’h, Robin Pharo et Jean Rondeau ouvrent le concert par le Quatuor parisien n°1, Concerto en Sol majeur et le clôt par une Fugue et le Nouveau Quatuor Parisien n°6 en Mi mineur à la base pour orgue, mais retranscrit ici pour leur formation.
Entre, les interprètes jouent Les Nations, 4ème ordre, Sonade La Piémontaise de Couperin ainsi que la Sonate en Do majeur (BWV 529) de Jean-Sébastien Bach. La bonne humeur transpire de ce groupe d’amis qui n’hésite pas à présenter certaines des œuvres jouées, se charriant parfois, comme lorsque Jean Rondeau interrompt Robin Pharo par un « vous pouvez consulter son blog sinon » lors d’une explication qu’il jugeait trop longue et qui, il est vrai, commençait à digresser (mais de manière très intéressante), montrant toute la passion et l’implication de l’artiste. Nous aurions finalement pu continuer à l’écouter avec plaisir! Des échanges de regards déclenchent parfois des rires, mais cela n’entrave en rien le jeu de chacun, l’équilibre étant ici parfaitement maîtrisé, la flûte enrobant avec légèreté les autres instruments, sans les survoler ou bien les dépasser mais les appuyant tout en s’en détachant juste ce qu’il faut. Chacun trouve ainsi sa place dans cette harmonie globale qui permet également aux individus de montrer leur dextérité afin de nourrir celle de l’ensemble. Bien qu’un autre concert soit prévu juste après, le quatuor offre un bis au public, ravi, à savoir la Chorale de Johann Christoph Bach, là aussi retranscrite pour leur ensemble. Une soirée « à la bonne franquette » marquée toutefois par l’excellence de Nevermind !
©François Escriva