Chanson
Frédéric Lo : un artiste bien entouré et aux multiples facettes

Frédéric Lo : un artiste bien entouré et aux multiples facettes

24 June 2019 | PAR Jean Emmanuel P.

« Hallelujah !», en hommage à la chanson de Léonard Cohen, est le titre du troisième album de Frédéric Lo, sorti en février dernier. Pour ce faire, il s’est entouré d’autres artistes, Alex Beaupain, Stéphane Eicher, Benjamin Biolay… Pour celui qui a travaillé longtemps pour les autres, en tant que mélodiste et producteur, voilà un juste retour des choses. Le 27 juin prochain, au Café de la danse, il sera présent et accompagné de, entre autres, Alain Chamfort, Alex Beaupain, Florent Marchet. Toute la culture a rencontré Frédéric Lo, avant ce concert.

 

Toute la culture : Pour votre troisième album, vous êtes revenu à l’interprétation, 19 ans après votre deuxième album. Pourquoi ce retour sur le devant de la scène ?

Frédéric Lo : Jeune, je faisais partie de groupes de musique, puis je suis devenu chanteur en solo pendant quelques années, et j’ai sorti deux albums. Ensuite, j’ai composé, réalisé et produit pour Daniel Darc, son album « Crèvecoeur », qui a bien marché, ce qui m’a amené à la production et la réalisation sur de multiples projets par la suite. Ce disque est venu d’une nécessité, 19 ans après mon deuxième album. « Hallelujah » est l’aboutissement de mon envie de création, d’un travail de deux ans et s’est imposé comme une nécessité.

Pour cet album, vous vous êtes entouré d’autres artistes, Alex Beaupain, Stéphane Eicher, Benjamin Biolay… Comment sont nées ces collaborations ?

Ces collaborations sont nées de mon envie de travailler en collectif comme à mes débuts quand je faisais parti de groupes de musique, le collectif c’est très important pour moi. Je souhaitais inviter des artistes « de ma famille » et cela s’est fait assez spontanément. Avec Alex Beaupain, on avait travaillé sur « les Chansons d’amour » de C.Honoré, fait un peu de scène. Ensuite, on a commencé à écrire des chansons, comme le titre « Dire » qui figure sur l’album. Comme pour « Hallelujah » de L.Cohen, une belle chanson peut faire son propre chemin. 

Votre album est sorti en février dernier, quel accueil avez-vous reçu ?

Je suis agréablement surpris par l’accueil de l’album. Je ne m’attendais pas à un tel retour et on pourrait considérer que c’est une folie de sortir un disque à 50 ans. C’est une proposition de senior (rires), on a aussi des qualités, si on reste ouvert au monde et qu’on continue son propre chemin. Le propos peut aussi avoir un intérêt, même quand on a fait de la pop music.

Quel est votre rapport à l’écriture dans cet album ?

Sur mes albums précédents, j’étais auteur-compositeur. J’ai moins écrit depuis lors. Pour cet album, les morceaux ont été écrits sur mes musiques, mais j’ai écrit l’un des titres, à savoir « Cet obscur objet du désir », chanté en duo avec Stéphane Eicher. Je pense que vouloir être bon en tout est compliqué, d’autant que je suis producteur et réalisateur également. Il ne faut pas oublier qu’il y a la musique, le texte, l’interprétation mais aussi la réalisation, c’est le tout qui est primordial. Un bon texte est important mais la magie d’une chanson est aussi la résonance que le texte peut avoir.

Vos inspirations sont très anglo-saxonnes, toutefois vous reconnaissez-vous une filiation avec d’autres chanteurs français ? 

J’ai été bercé par les classiques français, Brel, Brassens, Ferré, Polnareff, Barbara… J’ai assisté jeune à de très nombreux concerts. J’aime beaucoup Michel Legrand. Etienne Daho c’est notre parrain et un modèle, à la fois défricheur et grand public. Avec Dominique A, nous sommes de la même génération. J’apprécie aussi la nouvelle scène, comme par exemple Clara Luciani et O (Olivier Marguerite). C’est peut-être quelque chose qui se passe quand on vieillit, mais j’ai le sentiment de poursuivre un sillon. Je prends le temps d’aller voir des expositions, et j’ai travaillé sur des projets avec Xavier Vaillant et Sophie Calle. Ainsi, je me nourris d’autres arts et j’ai bien l’intention de continuer ainsi.

Visuel : couverture de l’album

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