
5 concerts, 3 films et un forum pour fêter les 50 ans de l’indépendance de l’Algérie à la Cité de la Musique
Du 11 au 16 septembre, après le jazz, place au Chaabi, au Raï et au chant Kabyle. La Cité de la musique fête le cinquentenaire de l’indépendance de l’Algérie en musique, mais aussi en images et paroles. Programme.
Parmi les 5 concerts prévus pour célébrer ce cinquantenaire de l’indépendance, la rencontre inaugurale entre l’Orchestre Symphonique National d’Algérie et ’Orchestre Symphonique Divertimento menés par Zahia Ziouani devient dialogue entre la France et l’Algérie (mardi 11 septembre, 20h). Demain, ce sera un concert qui de par son titre en dit long sur les enjeux de mémoire entre les deux pays. Ainsi Abd-el Kader, héros de l’indépendance donnera à entendre tous les chants politiques, des textes de l’émir écrasé par les français devenu symbole de la liberté du pays aujourd’hui au racisme forcené de Sardou dans “Au temps des colonies”.
Joint par téléphone, Alain Weber, en charge de la programmation musique du monde à la Cité de la Musique explique bien ce qui va être mis en avant : ” Il s’agit de mettre en parallèle les chants des partisants des deux côtés”, souligner “l’ambiguïté”. D’un côté il y a un acte d’occupation et de l’autre une fascination. C’est cela qui est montré par le biais de l’iconique Abd-el Kader, à la fois opposant au régime et grand artiste soufi. “Il a combattu sa France et il devient un héros”, c’est ce “contraste” que le cycle veut réveiller.
Le week-end sera totalement dédié au cycle avec samedi, après une conférence et une table ronde animées par le journaliste Rabah Mezouane, journaliste aura lieu à 7h30 un concert autour de Baâziz, Karim Torqui à la batterie, Hervé Guillet à la basse, Didier Marty au saxophone et Abdelghani Torqui à la guitare
Dimanche, la Kabylie sera à l’honneur avec un concert de Lounis Aït-Menguelle, l’une des plus grandes figures de la poésie et de la chanson kabyles. Pour beaucoup, il est même devenu le symbole d’une revendication identitaire qui prit toute son ampleur au cours du Printemps berbère de 1980.
L’idée est, affirme Alain Weber de donner à entendre un “répertoire concentré à célébrer l’indépendance et qui n’avait laisser de trace”, avec encore un paradoxe, un chanteur comme Khaled dans les années 90 était à la fois le représentant de la musique algérienne en France et “le symbole de la musique française” à l’étranger.
Photo : © Bruno Boudjelal / AgenceVu
2 thoughts on “5 concerts, 3 films et un forum pour fêter les 50 ans de l’indépendance de l’Algérie à la Cité de la Musique”
Commentaire(s)