
« Wings Over America » : Rééditions CD et vinyle 180 grammes de l’un de ces meilleurs albums Live.
Le rock’n’roll est une drogue dure dont on ne décroche pas facilement. Prenez Paul McCartney. A cette période de la vie où tant d’hommes goûtent à une retraite bien méritée, le senior du pop rock britannique occupe la scène médiatique avec une forme et une vitalité étonnante. On en veut pour preuve son dernier album « Egypt Station » sorti en 2018 et le show qu’il donnait à Paris La Défense Arena en novembre dernier.
Alors que le catalogue des Beatles et ses albums solos sont périodiquement réédités, revenons un instant sur ce live enregistrée sur la tournée américaine des Wings. Dans l’entourage de Paul McCartney, 1976 est une année critique. Si l’album « Band on the Run » sorti en 1973 connaît un beau succès critique et commercial, les deux suivants « Venus and Mars » et « Wings At The Speed Of Sound » ne connaitrons pas le même engouement. Pour aller de l’avant et repartir sur de nouvelles bases, rien de mieux que prendre la route. 1976 est donc une année passée à sillonner les quatres coins du monde, dans le feu des projecteurs, acclamé par des milliers de fans dont sont tirés ces deux objets. Du bruit et de la fureur scandées par les émeutes à l’entrée des concerts, les drames personnels, les relations entre Paul et les autres Beatles sont à couteaux tirés. Cette époque marque aussi un tournant musical : l’ex-Beatles vient d’enregistrer coup sur coup deux albums « Venus and Mars » 1975 et « Wings At The Speed Of Sound» 1976. Deux albums respectables, mais qui à l’époque seront descendus en flèche par les critiques. Et pourtant le triple album « Wings Over America « et le film « Rockshow « (sorti en salle et en cassette VHS) connaîtront eux un énorme succès commercial. Jamais un album ou un DVD n’auront rassemblé autant de tubes à la fois. Cerise sur le gâteau, Paul McCartney y chante à nouveau les titres des Beatles (Lady Madonna, The Long and Winding Road, I’ve Just Seen a Face, Blackbird, Yesterday). Avec les Wings, Paul MacCartney a su s’entourer de la crème des musiciens de l’époque : l’ex Moody Blues, Denny Laine (guitares), Jimmy McCulloch (guitares), Joe English (batterie), sa compagne Linda McCartney (claviers ), une section de cuivres, trombone, trompette, saxo et bien sûr McCartney alternant à la basse , la guitare, au piano ou aux claviers. Que se soit sur la version DVD ou sur l’album tout sonne brut, carré et efficace. Claviers, guitares gonflées, et voix dans poussées dans les aiguës, ici tout sonne rock. Replacé dans le contexte de l’époque, ces titres d’un autre temps font figure d’OVNI dans le paysage audio où la mode est alors au à la génération pub rock et punk rock naissante. Ce document est une photo sonore de ce qu’est Paul McCartney au milieu des 70’s avec des versions particulièrement musclées de « Live an Let Die », « Magneto an Titanium man», « Time To Hide », «Beware My Love » où ce flamboyant « Band On The Run ». Quarante trois ans après, ces titres n’ont pas pris une seule ride.
Jean Christophe Mary
Titres :
Venus and Mars/Rock Show / Jet
Let Me Roll It
Spirits of Ancient Egypt
Medicine Jar (Jimmy McCulloch, Colin Allen)
Maybe I’m Amazed
Call Me Back Again –
Lady Madonna (Lennon, McCartney)
The Long and Winding Road (Lennon, McCartney)
Live and Let Die
Picasso’s Last Words (Drink to Me)
Richard Cory (Paul Simon)
Bluebird
I’ve Just Seen a Face (Lennon, McCartney)
Blackbird (Lennon, McCartney)
Yesterday (Lennon, McCartney)
You Gave Me the Answer
Magneto and Titanuim Man
Go Now (Larry Banks, Milton Bennett)
My Love
Listen to What the Man Said
Let ‘Em In
Time to Hide (Denny Laine)
Silly Love Songs
Beware My Love
Letting Go
Band on the Run
Hi, Hi, Hi
Soily