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La Seine musicale et l’Insula Orchestra choisissent Beethoven pour leur concert d’ouverture

La Seine musicale et l’Insula Orchestra choisissent Beethoven pour leur concert d’ouverture

30 September 2021 | PAR Jean-Marie Chamouard

L’orchestre Insula et le pianiste Sunwook Kim interprètent le troisième concerto pour piano et la quatrième symphonie de Beethoven, le 29 et 30 Septembre 2021 à la Seine Musicale.

La cinquième saison de la scène musicale

Le concert d’ouverture de la cinquième saison de la Seine Musicale est dédié à Beethoven. L’Insula Orchestra a été fondé en 2012 par Laurence Equilbey. IL a reçu le soutien du département des Hauts de Seine et réside à la Seine Musicale depuis 2017. Insula Orchestra se consacre surtout à la musique baroque, classique et pré –romantique, il joue souvent comme ce soir sur des instruments d’époque. Le pianiste Sunwook Kim est né le 22 04 1988 à Séoul. Lauréat du concours de piano Clara Haskil, son répertoire comporte en particulier la musique de Beethoven. Laurence Equilbey dirige ce soir l’Insula Orchestra avec énergie, élégance, développant un sens remarquable des contrastes et des nuances.

Un concerto « classico-romantique »

Le concerto pour piano N°3 en ut mineur de Beethoven a été composé entre 1800 et 1803 et crée la même année à Vienne avec Beethoven au piano qui le joua quasiment sans partition. Il a été terminé peu après le testament d’Heiligenstadt : le compositeur y exprimait son désespoir devant sa surdité débutante. Le concerto deviendra une œuvre majeure du répertoire pianistique, considéré comme un modèle d’équilibre entre l’orchestre et le soliste. Il reste influencé par Mozart et en particulier par son 24ème concerto mais préfigure le romantisme. Le premier mouvement « Allégro con brio » débute par une longue exposition de l’orchestre inhabituelle à l’époque, avant une entrée majestueuse du piano. Un dialogue harmonieux s’instaure avec l’orchestre. Les contrastes sont frappants : mélodieuse, presque sereine, la musique se révèle aussi puissance, énergie pure. La virtuosité de Sunwook Kim s’exprime dans la longue cadence, à la fin du premier mouvement. Le largo débute par le piano seul, le jeu de Sunwook Kim est de la dentelle. Il se dégage de ce deuxième mouvement beaucoup d’émotions dans une atmosphère quasi religieuse. Le rondo allégro final est rapide, joyeux. La musique est entrainante, l’auditeur éprouve une sensation de légèreté, d’allégresse.

Une symphonie lumineuse, presque joyeuse

La quatrième symphonie a été composée en 1806 et créée à Vienne l’année suivante sous la direction de Beethoven .Une œuvre paisible, qui a été écrite lors d’une parenthèse heureuse dans la vie du compositeur. Classique dans sa forme, elle est très personnelle par son écriture et son orchestration. Le premier mouvement débute par un adagio. C’est une introduction mystérieuse comme dans un demi-songe, une demi-obscurité. L’auditeur en émerge brusquement par des accords puissants qui laissent éclater l’allégro. La musique devient vive, joyeuse, festive. Changement d’ambiance avec l’adagio : la mélodie est sublime, elle sera encensée par Berlioz. La musique, douce, rêveuse, peut évoquer la tendre amitié entre Beethoven et Thérèse Von Brünsvick. Le Menuetto est un scherzo rapide, malicieux, fantaisiste, presque insouciant. Puissance et vélocité caractérisent le final. Le bourdonnement des cordes évoque une danse frénétique. Le mouvement perpétuel, la puissance des accords assurent une fin enivrante à cette symphonie contrastée.

L’Insula Orchestra et sa cheffe Laurence Equilbey nous ont permis de (re )dé couvrir deux œuvres majeures de Beethoven et… un talentueux pianiste.

Visuel : affiche du concert

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Jean-Marie Chamouard

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