
“Soyez imprudents les enfants” : Véronique Ovaldé continue à écrire le mythe
Dans son nouveau roman, Véronique Ovaldé gratte à nouveau avec sa plume l’écorce du mythe. L’auteure de Ce que je sais de Vera Candidamet en scène la quête et la croissance d’une jeune espagnole. Sous un titre soyeux, “Soyez imprudents les enfants“, le style est toujours merveilleux et le sens, mystérieux.
[rating=3]
La vie de la jeune Anastasia Bartolome change quand elle tombe devant une peinture de Roberto Diaz Uribe. C’est le début des années 1980 à Bilbao, elle a 18 ans et part dans un quête qui l’emmènera de l’Espagne franquiste où Uribe a lutté jusqu’en Amérique Latine pour retracer la vie de cet homme qui l’inspire et l’aspire. Sur le chemin sinueux de cette recherche existentielle, elle trouvera des branches de son arbre généalogique.
Mystérieux roman d’apprentissage, Soyez imprudents les enfants est un livre dont le titre résonne comme un ordre. Touffue, pleine, la langue de Véronique Ovaldé déplie et dénoue des mythes si personnels qu’ils prennent un tour universel. malgré l’héroïne en guide téméraire, l’on se perd un peu dans les feuilles de ce roman riche, mais de belles phrases fortes réveillent la conscience au long du chemin et l’on est auprès de Anastasia quand la vérité se révèle pudiquement.
Véronique Ovaldé, Soyez imprudents les enfants, Flammarion, 352 p., 20 euros. Sortie le 17 août 2016.
visuel : couverture du livre