
“Ce que j’appelle jaune”, le fœtus délicatement omniscient de Marie Simon
Après Les pieds nus, qui figuraient en 2012 dans la sélection du Prix de Flore, Marie Simon est de retour chez Léo Scheer avec un beau texte organique livré par un fœtus dans le ventre de sa mère. Ce que j’appelle jaune est un des romans dont on va parler dans cette rentrée de janvier 2016.
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La mère est vibrante, vivante et certainement pas décidée à brider sa liberté pour un homme. Mais quand l’enfant arrive, la symbiose commence. Et c’est depuis le ventre de sa maman que l’être à venir parle et parle et livre le portrait touchant et viscéral de celle qui le porte.
Un texte bref, urgent, intrépide, rempli d’images fortes et de couleurs aussi tranchées que le jaune. Une écriture prenante et un message plein d’espoir et de sang qui bat, à lire d’une traite comme un bon shoot d’alcool fort.
Marie Simon, Ce que j’appelle jaune, Léo Scheer, 204 p., 18 euros. Sortie le 6 janvier 2016.
visuel : couverture et photo officielle