
Ça raconte Sarah, une passion dévorante remporte le Prix du Style
Décerné ce mardi 20 novembre 2018, le 14e Prix du Style a couronné Ça raconte Sarah, un premier roman de Pauline Delabroy-Allard qui était également sélectionnée sur la première liste du Goncourt.
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Parmi les finaliste de cette édition 2018 du Prix du Style l’on trouvait : Capitaine de Adrien Bosc (Stock), Là où les chiens aboient par la queue, de Estelle-Sarah Bulle (Liana Levi), La Vraie vie, de Adeline Dieudonné (L’Iconoclaste), Frères d’âme de David Diop (Seuil), Helena de Jérémy Fel (Rivages), Depuis la terre, regarder les naufrages, de Jeanne Labrune (Grasset) et Une vie en l’air de Philippe Vasset (Fayard). C’est le premier roman de Pauline Delabroy-Allard, Ça raconte Sarah qui la emporté.
Structuré en deux grandes parties et composé de nombreux petits paragraphes serrés, ce roman qui transmet le désir et l’urgence, raconte une passion. Jeune mère et prof, la narratrice est séparée du père de sa fille quand elle rencontre une tornade : Sarah. Violoniste, toujours trop (maquillée, vorace, en voyage), cette voisine de table d’un dîner en ville devient l’objet dévorant d’une adoration aussi intellectuelle que charnelle. Pendant deux ans : voyages, sushis, sexe partagé, nuits blanche toujours trop toujours au bord des larmes jusqu’à l’épuisement.
Jouant de l’énergie et de l’ellipse, Pauline Delabroy-Allard déplie une plume originale et saisissante de cette première passion entre deux femmes dont une seule est vraiment racontée.
Un Prix du style qui décide de célébrer un certain style, brûlant et marqué au fer rouge par les ombres des amants et amantes de Duras : d’Hiroshima mon amour à La maladie de la mort en passant par son illustre Goncourt …
Pauline Delabroy-Allard, Ça raconte Sarah, Minuit, 192 p., 15 euros.
Visuel : couverture du livre