
Une histoire personnelle de la Ve république
Alain Duhamel, journaliste aux nombreuses casquettes, publie tout ce qui a marqué sa vie politique, comme journaliste.
OBSERVATEUR INTRODUIT DE LA VIE POLITIQUE DEPUIS CINQUANTE ANS
À partir de 1965, l’auteur a eu l’occasion d’assister à de nombreuses scènes de vie politique mémorables, publiques ou privée.
Il a fréquenté la presse écrite, la télévision, et a écrit différents essais.
Il a vu défiler les sept présidents successifs de la cinquième république.
L’ouvrage nous permet de revivre, les événements majeurs de cette république, que certains veulent changer.
, comme l’élection au suffrage universel du président de la République, mai 1968, les années Pompidou, l’élection de Valéry Giscard d’Estaing, de Mitterrand, et bien d’autres événements.
DE LA CRISE À LA CRISE
L’auteur conclut ses souvenirs, en évoquant les débuts, pour le moins agités de la cinquième république (suite à la crise de la Quatrième République) sous la menace de certains éléments militaires (stationnés en Algérie) à la crise économique actuelle.
La France bat le record d’alternance politique, et d’affaires, le quinquennat actuel se distingue avec des affaires financières et morales, qui touchent de très près, le chef de l’État, comme l’affaire Cahuzac, et qui éclatent pendant le quinquennat.
Pour l’auteur depuis trois décennies, il n’y a eu que du conservatisme, la politique ne fait plus rêver.
MESSIEURS LES CENSEURS BONSOIR
L’auteur évoque le rôle des émissions politiques, comme « A armes égales », marquées au fer rouge, par le scandale de la censure d’un invité, Bernard Clavel, qui quitte l’émission dès le début, et clame un tonitruant » messieurs les censeurs, bonsoir «.
Rappelons qu’Alain Duhamel participait à cette émission, de manière habituelle.
IL faut aussi évoquer « L’heure de vérité «, qui légitima, Jean Marie Le Pen, Alain Duhamel participait également à cette émission politique, sous le septennat de François Mitterrand.
Sous le septennat de Valéry Giscard D’Estaing, le grand public ne connaissait pas le leader frontiste.
INSUBMERSIBLE
Alain Duhamel, comme Arlette Chabot, et Jean Pierre Elkabbach, semblent insubmersibles.
Ils sont présents, dans le milieu politique, depuis tellement d’années, qu’ils se confondent avec ce milieu.
L’auteur estime, que le monde politique a changé, il est rare de voir des personnes issues de milieu modeste triompher, comme Pierre Bérégovoy.
Il n’y a plus de gens modestes, cette affirmation est pertinente et véridique.
Le livre est passionnant, mais on peut se demander, si un renouvellement du côté des commentateurs politiques n’est pas également indispensable.
Alain Duhamel veut nous montrer qu’il a des convictions, il a été pour Mendés France, pour Raymond Barre, pour Mitterrand, pour Jospin.
Il semble avoir suivi, toutes les modes du milieu microscopique politique, parisien (formule chère à Raymond Barre).
Est qu’il n’a pas accompagné l’opinion, plus tôt ?
Ce qui est paradoxal, c’est qu’il critique le rôle de l’opinion, pour la candidature de Ségolène Royal.
Le concert de louanges des grands journaux d’opinion, pour un des leurs, cache, l’analyse qui peut être faite de cette histoire personnelle.
Une Histoire personnelle de la Ve République Alain Duhamel éditions Plon, 294 pages, 19,50 euros septembre 2014.