
Toulouse, 19 mars 2012, des lycéens de l’école Ozar Hatorah témoignent
Alors que plus de 2000 personnes sont attendues dont Emmanuel Macron et le président israélien Isaac Herzog pour commémorer les 10 ans de l’attentat de Toulouse, Jonathan Chetrit, lycéen de 17 ans au moment de l’attaque de l’école Ozar Hatorah réunit des témoignages essentiels.
Une somme essentielle de témoignages
Lu-même interne et témoin de l’assassinat au sein de l’école de l’enseignant Jonathan Sandler, ses deux fils Arié et Gabriel, âgés de 5 et 3 ans ainsi de la fille du directeur de l’école, Myriam Monsonégo, 9 ans, Jonathan Chetrit livre deux cents pages à la fois terriblement brutales et profondément humaines qui donnent la parole aux élèves, enseignants présents au moment des faits et familles des victimes. La professeure d’anglais, des élèves, le père de Jonathan Sandler …. se rappellent du 19 mars dans la première partie du livre, puis viennent les moments du procès du frère de Mohamed Merah et son appel en 2015 et 2019.
Une ultime manière de parler d’eux
« Ce récit se concentre sur les faits que je connais. Pour ne pas raconter ce que je ne sais pas, je ne mentionnerai donc pas les assassinats de militaires perpétrés à Montauban et à Toulouse », prévient Jonathan Sandler. La voix des parties civiles se fait entendre mais toujours avec l’intention de redire qui étaient les morts. Le livre est « une ultime manière de parler d’eux », afin de ne pas les tuer à nouveau.
Un texte évidemment très dur, très émouvant et qui a la force de présenter des témoignages essentiels selon une structure qui évite tout effet de répétition.
Jonathan Chetrit, Toulouse, 19 mars 2012, Albin Michel, 208 p., 19,90 euros, sortie le 16 février 2022.
Visuel : couverture du livre.