Essais
[Chronique] Deep purple “Rhapsody in rock”

[Chronique] Deep purple “Rhapsody in rock”

10 March 2014 | PAR Jean-Christophe Mary

Du milieu des 60’s au début des 70’s, l’époque bénie du rock. Cream, Blue Cher et Hendrix fusionnent rock psychédélique, blues rock, acid rock. Aux coté de Black Sabbath et Led Zeppelin, les Deep Purple reprennent les ingrédients, durcissent le ton et inventent le hard rock, mixture de blues épais, lourd et de rock à la fois puissant, crade et mélodique.

couv_deeppurple

Tout démarre en 1968 lorsque Ian Paice (batterie), Ritchie Blackmore (guitare) et Jon Lord (claviers) et Rod Evans (chant) s’enferment dans une maison à la campagne au Nord de Londres. Ils jouent alors une pop psychédélique, orgue bien en avant, avec déjà, un son très lourd. De cette période, beaucoup de reprises parmi lesquelles notamment « Kentucky Woman « de Neil Diamond et le « Hey Joe » de Hendrix sur lesquelles ils façonnent leur son. Mais c’est l‘année suivante, avec l’arrivée de Ian Guillan (chant)et Roger Glover (basse) que les choses sérieuses commencent. Dès lors, avec cette voix blues qui passe des notes basses aux hurlements stridents, ces guitares aux riffs épais et agressifs et un Ian Paice qui charpente le tout, la formule est désormais la bonne. Du moins c’est celle que retiendra l’histoire. De cette période, trois albums majeurs : « Deep Purple In Rock » et « Machine Head » ainsi que le célèbre « Made in Japan » et une flopée de titres cultes « Child In Town, Highway Star, Fireball et Smoke On the water. Deep Purple a changé les règles du jeu. Le combo dynamite les canons du rock, lui insuffle les harmonies de la musique baroque de J.S.Bach pour devenir ce hard rock à la fois violent et mélodique. Cheveux longs, fringues hippies et crasseuses, Deep Purple invente aussi l’image du hard rock. En 1973, l’arrivée de David Coverdale (chant) et Glenn Hughes (basse) donnent une orientation plus blues et plus funk avec les fameux « Burn » « Stormbringer » en 1974. Au sommet de son art, Deep Purple rempli des stades et vend des millions d’albums. L’aventure s’arrêtera brutalement en 1975 puis reprendra au milieu des années 80 jusqu’au départ de Jon Lord. Cet ouvrage très bien documenté vous raconte tout, disque par disque, des débuts pop aux tournées de reformations, la musicalité de Jon Lord, les frasques de Ritchie Blackmore, la rythmique efficace d’un Ian Paice. Côté instrumentistes d’ailleurs, si on cite souvent Keith Moon ou John Bonham comme batteurs de références des 70’s, on oublie trop souvent de mentionner Ian Paice. Savourez ces 265 pages en montant le son sur « Burn » , Might Just Take Your Life » ou le torride « Smoke On The Water ». Un pur régal.

Jean-Christophe Mary

DEEP PURPLE Rhapsody In Rock | Jean Sylvain Cabot
Genre : Musique
Collection : Formes
Broche | 265 pages. | Paru le : 06-10-2013 | Prix : 23.00 €
Editions : Le Mot et le Reste

NextRadio TV passe à l’offensive médiatique
Bibliothèque de terres par Kôichi Kurita, au Domaine de Chamarande
Jean-Christophe Mary

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration