Romanov, tsars collectionneurs à la Pinacothèque

31 January 2011 | PAR teleact

La Pinacothèque de Paris présente les trésors des Romanov, un ensemble rare d’une centaine d’œuvres du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.

Constituées à partir de la fin du XVIIe siècle, les collections impériales russes comptent rapidement parmi les plus importantes d’Europe. Dès 1785, le comte Ernest de Munich le confirme : « Les étrangers et les curieux du pays admis à visiter ces vastes et riches galeries de peinture en admirent avec raison la magnificence ».

Le parcours chronologique commence par la présentation des œuvres réunies par Pierre le Grand (1672-1725). Grand curieux et collectionneur averti, Pierre Ier dépêche ses agents dans toute l’Europe pour rapporter peintures et sculptures à Saint-Pétersbourg. Puis, Catherine II (1729-1796), souveraine éclairée imprégnée de la philosophie des Lumières, elle enrichit à son tour les collections et construit le premier espace dédié à leur présentation : le Petit Ermitage, édifié à côté du Palais d’Hiver de 1764 à 1775. Ce bâtiment se révèle vite insuffisant pour abriter un nombre d’œuvres en constante augmentation et le Grand ou Vieil Ermitage est construit peu après, de 1771 à 1787.

Alexandre Ier (1777-1825), digne petit-fils de Catherine II, imprime lui aussi sa marque dans les collections impériales, en dotant notamment l’Ermitage d’une superbe collection de maîtres espagnols. Enfin, Nicolas Ier (1796-1855) dont le règne est marqué par la construction du Nouvel Ermitage (1842-1852), à la suite de l’incendie du Palais d’Hiver en 1837. C’est la naissance du musée moderne, à l’image de ceux qui fleurissent alors en Europe, du Louvre au British Museum, en passant par les musées de Berlin et Munich.

En l’espace de deux siècles, les Romanov ont élaboré l’une des plus belles collections du monde et construit un musée moderne, ouvert au grand public dès 1805.

Autour de ce thème unique original – la naissance d’un musée –, la Pinacothèque de Paris propose une histoire du collectionnisme et du goût au sein des élites européennes les plus brillantes de leur temps.

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