Otium #1 : De Mineralis, Pierres de Vision & Kata Tjuta

Otium #1 : De Mineralis, Pierres de Vision & Kata Tjuta

08 June 2015 | PAR communication70

C’est dans une démarche allocentriste que l’Institut d’art contemporain ouvre ses portes à deux projets : De Mineralis, pierres de visions & Kata Tjuta. Les sujets de recherche introduits ici, fondamentalement liés aux préoccupations de l’IAC, feront l’objet d’un développement dans la Station 10 du Laboratoire espace cerveau en décembre 2015. Ils prennent appui sur les tentatives récentes de se libérer des modalités de l’expérience esthétique dans son acceptation habituelle pour privilégier l’attention, la perception et les sensations du visiteur (à la suite de Collection à l’étude, expérience de l’œuvre, 2014).

L’Institut, qui place depuis sa création, la recherche au cœur de ses activités, se présente à cette occasion comme lieu de l’Otium. Un laps de temps intermédiaire est ici proposé ; un temps de réflexion, de méditation, des loisirs studieux, l’intuition d’une prise de conscience ? Les jardins comme les espaces intérieurs seront alors ouverts, pour accueillir les réflexions et les projets artistiques développés dans un ailleurs, devenant, le temps d’un été, un ici.

OTIUM #1 : DE MINERALIS, PIERRES DE VISIONS
MARINA ABRAMOVI?, ART ORIENTÉ OBJET, HALLDÓR ÁSGEIRSSON, BASSERODE, CÉCILE BEAU, MICHEL BLAZY, KATINKA BOCK, SOFIA BORGES, CHARLEY CASE, CÉLINE CLÉRON, AURÉLIE DUBOIS ARTISTE DE GARDE, JEAN-LUC FAVERO, PAUL-ARMAND GETTE, ERIC & MARC HURTADO, ALEXANDRE JOLY, FRANS KRAJCBERG, GABRIEL LEGER, MYRIAM MECHITA, CAMILLE RENAHRD, JEAN-JACQUES RULLIER, LIONEL SABATTÉ, ELSA SAHAL, VLADIMÍR ŠKODA, TUNGA…
Dans le prolongement de l’exposition Rêve Caverne, Art contemporain & Préhistoire, présentée au Château-musée de Tournon-sur-Rhône, De Mineralis, pierres de visions explore la question du rapport entre l’humain et le minéral.
De tous temps, l’humanité et ses artistes entretiennent une relation particulière et privilégiée au monde minéral. Bien avant l’art des grottes, les premières industries lithiques semblent déjà installer une relation intime avec l’esprit de la matière qui va se préciser sur les parois des cavernes ornées paléolithique.
Afin de mieux comprendre ces réalités qui ne sont pas que d’ordre symbolique, l’exposition s’intéresse à l’une des particularités de la relation artistes / minéral : quand la pierre intervient dans leur économie visionnaire. Ce qui est manifeste dans l’art des grottes l’est également dans le travail de nombreux artistes contemporains.
De Mineralis, pierres de visions veut explorer et exposer ces étranges et ineffables continuités. Pour l’occasion, plus de vingt artistes sont invités à traduire leur relation à la pierre et au minéral comme générateur de vision. L’exposition aborde la grotte et le rocher du point de vue « animiste », quand la matière est dotée d’une vie propre avec laquelle l’artiste entre en dialogue. Mais elle propose aussi d’expérimenter les capacités visionnaires qui peuvent se développer au contact de certains minéraux.
De Mineralis, pierres de vision sera l’occasion d’inaugurer l’Académinérale du Musée de l’Invisible, en faisant intervenir aux côtés des artistes des spécialistes de savoirs liés aux pierres comme la géobiologie ou la lithothérapie. Ils seront réunis à l’occasion d’une journée d’étude, d’ateliers et de performances pour la première session de l’Académinérale.

OTIUM #1 : KATA TJUTA
BASSERODE, JIMMIE DURHAM, FRANCESCO GENNARI, ANTHONY MCCALL, MATT MULLICAN, SIGMAR POLKE, DAVID RABINOWITCH, MATTEO RUBBI, VAHAN SOGHOMONIAN (AVEC FABIEN AINARDI, MATTHIEU REYNAUD ET RAPHAËL DE STAËL)…
En écho à De Mineralis, pierres de visions, qui attribue au minéral une intériorité et une force vitale, Kata Tjuta envisage l’énergie-matière comme constitutive d’un espace en tension, en vibration. Le regard n’est plus focalisé sur les matériaux en eux-mêmes, avec leurs différentes propriétés et potentialités, mais plutôt sur l’énergie qu’ils libèrent, sur les espaces telluriques qui génèrent une autre manière de voir le monde.
Curieux du lien physique et métaphysique entre monde minéral et voûte céleste, entre terre et cosmos, ce projet tente de traduire spatialement les effets de frictions, de mouvement et de transformation de la matière, tels qu’ils peuvent être métaphorisés par les artistes, restitués par des expériences sensibles.
Une fenêtre sur le monde glisse alors du vertical à l’horizontal, de l’éther au solide, de la masse à la bribe, de l’inanimé au vivant. Entre déserts de Mars et monts sacrés de Kata Tjuta, le visiteur est ici invité à traverser un paysage, enveloppant et ouvert à la fois, physique et intérieur : marcher, sentir, ressentir, rêver, faire corps avec l’espace en acte.
11 Rue Docteur Dolard, Villeurbanne

Tous les mardis c’est la grande récré
Augustin Pirate des Indes
communication70
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