Bratsch

“Fermeture définitive en décembre 2015 !“. C’est en ces termes que s’ouvre la page internet du groupe Bratsch, cinq musiciens, qui depuis quarante ans, sillonnent les pays d’Europe et d’ailleurs. Leur premier album Musiques de partout, un vinyle-microsillon-33T, fut pressé en 1976. Le groupe fait étape au Toboggan. Une ultime occasion de les voir dans la région, les écouter et glisser doucement en leur compagnie vers la fin de l’aventure programmée pour cette fin d’année. Musiques grecque, arménienne, tzigane, roumaine, yiddish sans oublier le jazz manouche, les frontières s’entremêlent et dans ce croisement s’estompent les nationalités. C’est tout l’univers de Bratsch, c’est toute l’âme slave métissée des influences musicales de ces musiciens ouvrant en précurseur un courant qui, bien plus tard, prendra le nom de musique du monde, la World Music. L’apport au milieu des années 80 du free jazz, de la musique klezmer (tradition musicale des Juifs ashkénazes d’Europe centrale) et de la musette renforce durablement les mélanges. La mixité des genres musicaux produit une musique affranchie et libre. Avec ses quinze albums studio, Bratsch a parcouru des univers proches et lointains, présents et nostalgiques. Un véritable folklore imaginaire. Guitare, bouzouki, violon, contrebasse, clarinette, accordéon et le chant pour tous se baladent entre la Méditerranée et la Russie. En 2007, invitant d’autres artistes, Plein de monde, autre CD, accueille Olivia Ruiz, Sanseverino, Khaled, Lhassa, Charles Aznavour, Juliette et d’autres encore. Fin de partie, rideau ? Pas tout à fait ! Chaque membre du groupe poursuit sa route et les parcours s’étoffent de nouvelles expériences déjà bien engagées.