
“Blackspace”, la petite dernière des séries israéliennes est haletante sur Netflix
Mini-série en 8 épisodes créée par Anat Gafn et Sahar Shavit, Blackspace est quasiment un huis-clos angoissant qui a lieu après une fusillade dans un lycée… Inquiétant et haletant…
Dans une petite ville israélienne qui restera générique, le jour de Yom Hazmaout (fête de l’indépendance) alors que seules les terminales s’apprêtant à rejoindre l’armée assistent à la cérémonie, quatre individus masqués de licorne font irruption et commencent à tirer. Un policier (Guri Alfi, extra!) et ancien du lycée prend la tête de l’enquête alors même que les gamins traumatisés ne sont pas encore sortis de l’enceinte…
Filmé à la serpe, construit au cordeau et initiant un malaise dès les premières images, la série plante des solides personnages, notamment le héros, assez fascinant. La violence est au coeur du sujet, le côté tragique de l’unité de lieu et quasiment de temps renforce les questionnements essentiels, tandis que les comparaisons permanentes avec les fusillades aux Etats-Unis n’en révèlent que mieux la spécificité et l’acuité intolérable de cette violence en Israël. Un petit chef d’oeuvre, ciselé et concentré sur son propos.
Blackspace, de Anat Gafn et Sahar Shavit, avec Guri Alfi,Shai Avivi,Assi Levy, Israël, 8X52min, 2021, disponible sur Netflix.
visuel: affiche de la série