[BERLINALE, JOUR 4] En plein coeurs
Journée exceptionnelle à la Berlinale. Cartas da guerra de Ivo M Ferreira et Quand on a 17 ans d’André Téchiné ont beaucoup séduit. 24 weeks est le meilleur film vu depuis longtemps.
Trois films connectés ont été présentés aujourd’hui à la Berlinale. Connectés par leurs histoires d’amour difficile et la thématique de la difficulté des choix.
Cartas da Guerra / Letters from War de Ivo M Ferreira met en scène le médecin Antonio (Miguel Nunes), envoyé à la guerre en Angola, laissant au Portugal sa femme enceinte (Margarida Vila-Nova), avec qui il communique par courrier. Il raconte le front au fur et à mesure, avec la distance, la détresse et le prix qu’il paye à être loin de ses proches et à une balle de la mort. Depuis le front, en noir et blanc, au travers de ces lettres d’une grande poésie lues par sa femme. Un manifeste romantique et anti-guerre déchirant. Notre critique ici.
Le #BerlinaleMoments de la conférence de presse de Cartas da Guerra :
A portuguese journalist whose father was in Angola and sent letters thanks Ferreira for #CartasDaGuerra #Berlinale pic.twitter.com/WWBHFcNWvX
— Elie Petit (@EliePetit) 14 Février 2016
24 Weeks / 24 Wochen est un des sinon, LE film de l’année !
Au plus proche des émotions des acteurs et de leur visage, Anne Zohra Berrached nous plonge dans 24 semaines de grossesse assommantes. Astrid Lorenz est une comédienne de stand-up, enceinte d’un enfant trisomique qui a une complication cardiaque. Le couple se déchire autour de la possibilité offerte par l’Etat allemand de donner le choix à la femme d’avorter, jusqu’au terme, si le diagnostic pré-natal est considéré comme difficile.
Un film choc, bouleversant, juste, sur un sujet grave qui est très difficile à traiter. Que faire de ce coeur qui bat, mal, à l’intérieur ? Comment ménager l’enfant du foyer ? Comment un couple peut survivre à ce doute, à ce choix infernal ?
24 Weeks est un film parfait. Le premier film à pouvoir espérer sérieusement recevoir l’Ours d’or. Le couple Julia Jentsch -Bjarne Mädel y est criant de vérité, dans une situation si particulière et pourtant absolument universelle. Notre critique ici.“I cried when I read the script” German actress Julia Jentsch on abortion film #24Wochen. #Berlinale pic.twitter.com/MJ1TVChTzk
— Sarah Harman (@SarahHarman53) 14 Février 2016
La réalisatrice, pour donner à son film ce réalisme bouleversant s’est documentée auprès de familles ayant rencontré ces épreuves et a proposé aux médecins qui réalisent des avortements proche du terme de jouer leurs propres rôles.
#24wochen director: I wanted the doctor who performed the abortion in the movie to be a real doctor, not an actor. pic.twitter.com/K2eNZStICi
— Sarah Harman (@SarahHarman53) 14 Février 2016
Téchiné avec Quand on a 17 ans rend honneur au cinéma français, écorné hier avec L’Avenir de Mia Hansen-Love. Un film multi-thématique, co-écrit avec Celine Sciamma. Dans les Pyrénées, une rivalité adolescente arbitré par Sandrine Kiberlain révèle son origine en 3 chapitres magnifiquement menés. Notre critique ici.