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Exposition Géométrie spatiale, regards sur la science, la nature et le mouvement

Exposition Géométrie spatiale, regards sur la science, la nature et le mouvement

13 March 2019 | PAR Pauline Lisowski

La galerie Diese22 développe un programme d’expositions et de rencontres en faveur de l’écologie, au croisement des Sciences, de la Philosophie et des Arts Plastiques. Inspirée par les travaux de Boris Asancheyev et d’Alexandre Grothendieck, mathématiciens, l’exposition « Géométrie spatiale » réunit des œuvres d’artistes qui invitent à une lecture, un nouveau regard sur la géométrie descriptive.

Des univers bien différents se rencontrent et tissent des relations ensemble. La scénographie propose des va-et-vient d’échos visuels entre les œuvres en 2D et en 3D, aux murs, au sol, des renvois de couleurs, de lignes et de matières où se révèlent des jeux d’ombres et de lumières.
Laura Nillni présente ses Racines carrées, des œuvres qui suggèrent une mise en forme de la branche d’arbre. Des lignes creusées dans le bois créent des structures géométriques, compositions de formes cubiques et de tracés obliques. Si son titre évoque les mathématiques, ces sculptures font écho à la morphologie de l’arbre. Elles convoquent aussi bien une rigueur des lignes géométriques que la croissance de l’être vivant.

Un parallèle s’établit avec les œuvres de Diane Merli, entre finesse d’un trait sensible et rigueur d’une forme cubique. Cette artiste capture des informations perçues lors d’instants, à l’écoute de son quotidien et les restitue à travers un langage de tracés de lignes sur des cubes de bois. Elle tente de réconcilier l’être humain à la nature. Ses œuvres sont pour elle une manière d’entretenir un échange. Sa série WESAK,Moon présente des formes de lune. Cette composition murale présente un rythme entre vide et plein, un appel à regarder vers le haut. Chez l’artiste urbain Jordane Saget se retrouvent des lignes fluides. Il utilise la craie blanche, un matériau qui s’efface et suggère les traces, témoins du passé d’un lieu. A la galerie, ses œuvres sur papier montrent un ensemble de méandres. Elles renvoient à sa pratique de la marche et du dessin dans l’espace urbain.

Benjamin Van Blancke introduit dans ses dessins des anachronismes, qui interrogent le rapport à l’image, source de références. Ses œuvres conduisent le spectateur à se projeter dans des architectures rêvées et entre différentes temporalités.
Catalina Sour Vasquez témoigne dans ses images d’une nature en péril. Ses photographies de la série Human Process, réalisées dans le désert d’Atacama, au Chili fin 2016, dont elle retourne le sens, nous invitent à imaginer les transformations que pourraient subir des paysages.

Axël Kriloff mène une recherche autour du voyage, de paysages désertiques. Le choix de l’avion avec Trajectoires Fantômes fait écho au voyage et aux évolutions de la modernité. Les pièces Attraction-Gravitation de la série Rouilles témoignent de l’univers et du cosmos. Elles présentent une matière qui incarne des traces temporelles. L’artiste invite à la fois à rêver et à réfléchir au développement des machines pour aller plus loin, plus haut. La série des Ethers manifeste également des projections vers le monde céleste. Les œuvres de cet artiste dialoguent avec les Toupies de Laura Nillni qui engagent le mouvement. Jouant sur la combinaison de couleurs, ces œuvres impliquent le geste de déplacement et des connexions de la terre au ciel. No sé cuantas estrellas, suspendues, amènent aussi vers un jeu optique et suggèrent un rythme musical.

Les Toupies de cette artiste résonnent avec les œuvres d’Alice Louradour. A PIC1 est un noyau percé d’un ensemble de crayons de couleurs qui appellent au déplacement et au geste du dessin. A PIC2, sculpture concentrique en équilibre, dans un rapport de tension et d’équilibre, dessine dans l’espace. Celles-ci incarnent un possible mouvement de bascule.
Cette exposition propose notamment de découvrir des portraits filmés de chercheurs et d’artistes. Elle engage le visiteur à un parcours du regard. D’une œuvre d’art s’ouvre un monde lointain. Des liens surgissent et amènent vers d’autres pièces. Ces vas-et vient entre les univers des artistes invitent à une trajectoire dans l’espace de la galerie.
Pauline Lisowski

Une exposition à découvrir jusqu’au 30 mars à la galerie Diese22, Paris. 

visuel : vue de l’exposition 

Infos pratiques

Nicolas Gras Payen, directeur de la Maison d’édition Passés Composés : “La dramaturgie de l’Histoire, tout est là”.
Daniel Mesguich à son oeuvre avec “La Mort d’Agrippine” de Cyrano de Bergerac
Pauline Lisowski

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