
Le photographe palestinien Niraz Saied meurt dans une prison du régime syrien
Le photographe Niraz Saied, reconnu par la communauté internationale, est mort dans une prison du régime syrien trois ans après son arrestation, a annoncé sa femme ce lundi 16 juillet.
News today that award-winning photographer & amazing human Niraz Saied, arrested in Oct 2015, “died” in #Syria regime prison (ie tortured to death)
Niraz bravely & beautifully documented life in #Palestinian #Yarmouk camp during the years-long the siege. Rest in peace & power. pic.twitter.com/SLjigGscxb
— Kat Fallon (@katjfallon) 16 juillet 2018
En sept ans la guerre civile syrienne aura fait plus de 350 000 victimes. Et parmi eux, cette guerre dévastatrice s’est emparée de la vie du photographe palestinien Niraz Saied enfermé dans une des abominables prisons du régime syrien depuis 2015. C’est sa femme, Lamis Alkhateeb, qui nous a appris sa mort le 16 juillet sur facebook à travers ses mots déchirants : “Il n’y a rien de plus difficile que d’écrire ces mots, mais Niraz ne doit pas mourir en silence. Ils ont tué mon chéri, mon époux, mon Niraz (…). Niraz est mort dans les prisons du régime syrien”.
Un porte-parole
Talentueux, Nizar Saied était devenu un porte-parole de la situation syrienne et plus particulièrement la voix de Yarmouk (ville syrienne située en banlieue sud de Damas bâtie par les réfugiés palestiniens en Syrie en 1957) après avoir remporté en 2014 le premier prix au concours de photographie organisé par l’Union européenne et l’ONU avec « Three Kings », une photographie en noir et blanc représentant trois frères dans le camp de Yarmouk. “J’ai toujours eu l’impression que dans chaque portrait d’une famille palestinienne, on peut voir l’ombre d’un absent, et c’est pour cela que mes photos sont faiblement éclairées”, avait-il confié à l’époque, cité par l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency).
We have a winner! Niraz Saied from #Yarmouk won 1st place for ‘Three Kings’ in the annual UNRWA-EU photo competition. pic.twitter.com/GL94tWXInr
— UNRWA (@UNRWA) 26 novembre 2014
Ce jeune espoir de la photographie s’était également adonné à la production vidéo en réalisant « Les Lettres de Yarmouk » ou il retraçait le quotidien éprouvant des Palestiniens dans les camps depuis la guerre civile de 2011. Malheureusement Saied n’est pas le seul à être tombé sous la torture de Bachar el-Assad, les organisations de défense des droits de l’Hommes ne cessent d’accuser le régime du président syrien de torture et d’exécutions extrajudiciaires.