Gap, cap ou pas cap de survivre ?
C’était l’une des marques phare des années 90’, son large choix de jeans et son style « trendy » furent la force de la marque, mais aujourd’hui Gap vivote dans l’univers du textile.
Par Alexia Blick
Vous avez sans doute déjà vu ces trois lettres en majuscules sur les plus de la marque. Gap pourrait bientôt disparaître. Fondée par le couple Fisher en 1972, l’enseigne de prêt-à-porter prend le nom de « Gap » en référence au « génération gap » soit le « fossé des générations ». Mais il semblerait que ce fossé se soit peu à peu creusé avec sa clientèle.
1979 signe l’entrée en bourse de la marque. Avec 20 milliards de dollars de chiffre d’affaire et 140.000 employés au maximum, Gap avait de quoi se targuer d’être une enseigne qui tient la route. Galvanisés par ce succès les Fisher décident de s’implanter à travers le monde, Chine, Turquie, France etc. Ils deviennent, par la suite, actionnaires de plusieurs marques, telle que Old Navy. A l’image de Abercrombie et Hollister, la marque Gap est rattrapée par ses filiales.
Début des années 2000, l’enseigne se voit contrainte de licencier 1040 employés. 30 millions de dollars seront investis dans la restructuration de l’entreprise. Mais à peine la marque a t-elle eu le temps de survivre à ce premier coup dur, que la crise de 2008 pointe le bout de son nez.
L’enseigne doit aussi faire face aux accusations de mauvais traitement envers les ouvriers bangladais. Lors de l’effondrement d’un immeuble de confection textile en 2013, la société Gap refuse de signer un accord sur la sécurité incendie à l’inverse de H&M ou Primark. La marque perd en crédibilité vis à vis de sa clientèle.
Les années qui suivent se font dures, et la baisse du chiffre d’affaires atteint son pic en 2014. En juillet de l’année suivante, la marque annonce la fermeture de 175 établissements en Amérique du Nord.
Actuellement, le bénéfice des ventes de Old Navy et Banana Republic, deux des enseignes du groupe Gap, reste stable. Quant à la marque Gap le constat est plus amer avec un chiffre d’affaires qui ne cesse de baisser.
Alexia BLICK