
De nombreux artistes s’élèvent contre la mise en détention du réalisateur Hajooj Kuka
L’interpellation du cinéaste intervenue le 10 août dernier en fin d’après-midi, sur la base de « fausses accusations » portées par des extrémistes religieux, alors qu’il répétait au Civic Lab avec d’autres artistes, l’a conduit en prison. Après un simulacre de procès, privant les artistes arrêtés de témoins, Hajooj Kuka a été condamné ce 18 septembre à deux mois de prison ferme, ainsi que quatre autres artistes.
Dans un message audio diffusé depuis sa prison à Karthoum ce lundi 21 septembre, le réalisateur a rassuré ses soutiens, les remerciant du « formidable élan de solidarité » qui lui était témoigné, ayant eu pour conséquence directe une diminution des violences commises par ses geôliers à son encontre. L’enregistrement sonore a été l’occasion pour Hajooj Kuka de raconter ses conditions de détention : battu à plusieurs reprises, rasé de force, le réalisateur a connu des violences qui sont manifestement courantes derrières les barreaux de Karthoum. Fort heureusement, la mobilisation de personnalités du monde culturel à l’international a permis de faire cesser – pour un temps en tout cas – les sévisses à l’égard du réalisateur.
Crédit visuel: © Affiche du réalisateur