
César 2017 : Polanski renonce
La polémique l’aura fait plier. L’annonce mercredi dernier d’une présidence des César offerte à Roman Polanski avait déchaîné la toile. Le réalisateur et metteur en scène Roman Polanski riche de chefs-d’oeuvre et également accusé de crime sexuel contre une jeune adolescente de 13 ans.
Le travail du réalisateur du Bal de vampire, de Rosemary’s Baby, du Locataire, de Tess, du Pianiste ou encore de Carnage, n’est pas remis en cause, il a d’ailleurs reçu dans sa carrière 4 Césars du meilleur réalisateur.
En 1977, Roman Polanski avait été incarcéré pendant 47 jours suite à l’accusation qui l’a définitivement rendu coupable de viol sur une mineure de 13 ans. Après avoir été arrêté en Suisse en septembre 2009, il fut assigné à résidence pour une courte durée dans son chalet de Gstaad (Suisse). Déjà alors, il avait bénéficié du soutien de plus de 400 artistes et politiciens, notamment français, avant d’être libéré sous caution. On comptait parmi ses défenseurs des personnalités comme Isabelle Adjani, Paul Auster, Pascal Bruckner, Patrice Duhamel, Isabelle Huppert, Milan Kundera, Yann Moix ou encore Salman Rushdie. Aujourd’hui, le cinéaste n’a le droit de se déplacer que dans les trois pays qui refusent d’appliquer l’extradition vers les États-Unis, à savoir la France, la Suisse et la Pologne.
A l’annonce par l’Académie des César de sa présidence, une pétition a été montée. Elle a recueilli 60 000 signatures. Sur Twitter, le hashtag #BoycottCésar a fait boule de neige.
Visuel : @Georgesbiard CC BY-SA 3.0,