
Antoine Sfeir, l’homme qui éclairait l’Orient est mort à 70 ans
Quelques jours après son 70e anniversaire, le fondateur des Cahiers de l’Orient, grand politologue est mort d’un cancer.
L’information est parvenue via le compte twitter des Cahiers de l’Orient très tôt ce matin. Antoine Sfeir était journaliste et spécialiste du monde arabe et musulman. Il présidait l’Institut Libre d’Etude des Relations Internationales qui a fait part de nombreux messages de peine.
L’ILERI a la très grande tristesse de vous faire part du décès de son Président, Antoine Sfeir.
Merci à notre Président pour ces années à nos côtés et pour cette maxime qui est devenue notre « comprendre le monde, le changer en mieux ». pic.twitter.com/1a6YxW67hy
— ILERI (@ileriparis) 1 octobre 2018
Né au Liban le 15 septembre 1948, Antoine Sfeir a 20 ans tout rond quand il devient l’un des responsables de L’Orient-Le Jour. Sa carrière se voit marquée à jamais d’un enlèvement par une milice palestinienne sur ordre du régime syrien dont il est victime en 1976 lors de la guerre du Liban. A son retour, il fonde J’informe.
Présent dans de nombreux journaux (La Croix, Pèlerin. Le Point, le Quotidien de Paris, L’Événement du jeudi, Esprit, Afrique et Asie Moderne et Politique internationale), il est à l’initiative des Cahiers de L’orient, un trimestriel francophone qui est un éclairage permanent sur la Méditerranée. Il fut reconnu comme grand spécialiste de l’islam et du monde arabe et intervenait sur tous les plateaux de radio et de télévision.
Militant contre le fondamentalisme, il a combattu les thèses de Tariq Ramadan. Il a d’ailleurs gagné un procès en diffamation contre lui en 2003.
Visuel : CC BY 3.0