
Anna Karina, la muse de Godard, est morte
La Nouvelle Vague vient de perdre son icône. Celle qui était l’affiche du Festival de Cannes 2018 vient de s’éteindre, des suites d’un cancer, à 79 ans.
Qu’est-ce que j’peux faire? J’sais pas quoi faire… »
Une réplique pour l’éternité. Pierrot le fou, en 1965. Elle campe une baby sitter que Belmondo embarque dans un périple épique. Ses immenses yeux bouffent l’écran. Et cela ne s’arrêtera pas. Rien ne l’a jamais arrêtée. Elle quitte son pays natal, le Danemark en stop, pour rejoindre la France où elle rêve de devenir actrice. Mais elle commencera comme mannequin. Elle a 17 ans, Chanel la repère et la nomme. Hanne Karin Bayer devient Anna Karina.
Entre elle et Godard tout commence en 1957 à l’occasion d’un film qui sera interdit car il dénonçait la Guerre d’Algérie, Petit Soldat. Ils se marient en 1961. Viendra Vivre sa vie, Bande à part, Pierrot le Fou, Alphaville, Made in USA… Si son nom reste intimement relié à Godard, elle tourne également pour Rivette, on se souvient de La Religieuse de Diderot, ou pour Luchino Visconti.
Elle a également eu une carrière de chanteuse. La voix de Sous le soleil exactement, c’est elle. Elle n’a jamais arrêté de chanter. Elle a participé à de nombreux projets. En 2018 elle participe et collabore à Je suis une aventurière, une compilation de titres extraits des films Une femme est une femme, Pierrot le Fou, Anna, Last song, de l’album Une histoire d’amour et plusieurs chansons inédites écrites et/ou composées, en plus d’elle, par son mari, Dennis Berry, Stéphane Vilar, Philippe Eveno et Howe Gelb .
L’annonce de sa mort a bien évidement déclenché une vague d’hommages. Sur twitter, la cinémathèque a posté :
Anna Karina nous a quittés…
Immense tristesse. pic.twitter.com/pKICHai1bj— La Cinémathèque (@cinemathequefr) December 15, 2019
Visuel : Anna Karina, en juillet 1977. Marc V.J. Nicolas — Travail personnel L’actrice et chanteuse française Anna Karina dans sa propriété de La Garde-Freinet en juillet 1977.
CC BY-SA 3.0