
Jean-Jacques Goldman comme vous ne l’avez jamais lu
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le chanteur le plus populaire sans jamais oser le demander ! Grâce au livre d’Alexandre Fievée et Jean-Michel Fontaine, tous les fans du chanteur découvriront le secret de ses chansons.
Il suffira d’un signe
Il y a 40 ans déjà, un jeune chanteur timide enflamme les radios, les télévisions et le top 50. Jean-Jacques Goldman, qui a déjà connu un petit succès avec Taï Phong, Sister Jane notamment, déboule et chamboule toute l’histoire de la musique ; le monde ne sera plus jamais comme avant.
En 1981, cette chanson, il l’a écrite en pensant à l’Iran en pleine révolution et aux gens qui attendent un signe « ces signes qu’on nous fait ». Novateur, le style Goldman s’impose d’abord dans la douleur et contre les critiques qui se moquent de lui.
Plus tard, il leur répondra dans une pleine page de Libération « Merci d’être venus quand même ». Dans les années 80, il va au bout de ses rêves et comme toi, il marche seul.
20 ans de succès ininterrompus
Ensuite, tout s’enchaîne et Jean-Jacques Goldman devient à partir des années 80 le chanteur le plus populaire et celui qui vend le plus de disques en France. Un succès qui ne se dément jamais. Les tubes se succèdent. Il chante l’amitié avec Michaël Jones « Je te donne », comme un dialogue entre eux en français et en anglais. Comme souvent, les chansons sont refusées par la maison de disques, il se passera de leur avis rapidement ; le public ne se détournera jamais de lui.
En 1987, il change la vie avec son tube de gauche, contre Mitterrand. « Il changeait la vie », c’est l’histoire des gens simples, humbles qui comme ce professeur, ce cordonnier ou ce musicien changent réellement la vie des gens. Sortant de sa retraite médiatique, il reprend cet hymne aux petites gens lors du premier confinement. Il changeait la vie devient ils sauvent des vies, en remerciement au personnel médical et toutes celles et ceux qui ont maintenu la France à flot. Une fois encore, en quelques mots Goldman dit tout, il se paie même le luxe de remercier les politiques.
Un homme d’idéal
Dans les années 90, sort l’album « Rouge » et son succès au titre éponyme. Rouge, c’est pour JJG la couleur de l’espoir, l’espoir qu’un ont eu des millions de gens de part le monde après la révolution de 1917 en URSS. Même si tout cela a mal finit, Goldman ne confond pas les hommes et les idées. Sa chanson « Rouge » est un véritable hymne au partage, à l’école, à la culture et au combat pour les idées « si la guerre éclate sur nos idées trop belles, autant crever pour elles que ramper sans combattre ». Politique aussi, sa chanson « Les murailles » évoque ce qu’on croit éternel « on croyait si fort que ça durerait toujours », alors que les murs, les tours et, même la passion amoureuse s’effritent. C’est aussi une forme d’hommage aux mineurs et aux travailleurs du charbon qui, eux aussi, y ont cru jusque la fin.
Le sommet et la fin « Ensemble »
Au tout début des années 2000, Goldman est toujours au sommet.
Il enchaîne depuis 20 ans les albums, les tournées tout en étant le grand orchestrateur des Restos du Cœur ; amour du public et générosité sont ses moteurs. Il surprend quelque peu ses fans avec son album « pour les pieds », qui est en réalité un hommage aux bals populaires. Emblématique, la chanson « Ensemble » rassemble 500 choristes. Même si elle passe mal à la radio, la star peut tout se permettre et le public l’acclame lors de sa dernière tournée, surtout que personne ne sait que c’est la dernière.
Peut être a-t’il voulu dire au public avec « Ensemble » : au revoir et merci pour ces années de bonheur avec vous.
Ensemble, ses fans ne l’ont jamais oublié et il reste, malgré sa discrétion légendaire et sa modestie, l’une des personnalités préférées des Français.
Ilan Levy
Alexandre Fievée, Jean-Michel Fontaine, Le Dictionnaire illustré des chansons de Jean-Jacques Goldman, 700 citations-103 chansons, Grund, 250p, 29,95€
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