
La sélection des spectacles vivants de la septième semaine de confinement : attention chefs d’œuvres !
Nous avons une date, et cette date n’aura aucune conséquence sur ce rituel. Il continuera. Le 11 mai ne signera pas le retour du spectacle dans les salles. Quand ? On ne sait pas? Un jour ? Peut -être pas. Face à ce néant, la seule roue de secours et de penser au présent, seulement au présent. Alors, voici les spectacles à voir cette semaine, avec hasard du calendrier, un focus sur des indispensables.
A louer de Peeping tom. On est fan depuis la première heure de cette compagnie bruxelloise. A Louer, mis en scène par Gabriela Carrizo et Franck Chartier, est un voyage fascinant lors des pensées, des rêves et des cauchemars. La pièce a célébré sa première le 15 octobre 2011 au Théâtre Royale Flamand (KVS) à Bruxelles et a entamé une tournée à travers l’Europe, le Japon et la Corée du Sud. La voici, toujours aussi cinématographique, retro et éblouissante.
C’est avec Au Monde, la pièce qui a réellement révélé le talent, également cinématographique de Joël Pommerat. Et plus que jamais, sa vision noire de la société capitaliste est juste.
L’iconique May B de Maguy Marin. En 2019, lors d’une reprise, nous écrivions cela : “755 représentations et les changements du monde depuis 1981 n’ont fait que glisser sur ce joyau d’expressionnisme qui se reçoit encore et toujours comme un saisissement. Une ode mouvante d’humanité et de beauté intolérable”. Et c’est à voir ou à revoir ici.
Pipo Delbono, Questo buio feroce, une danse macabre, un festival où la mort danse, où l’on peut l’accueillir sereinement et dans une fête. Pipo tel qu’on l’aime, mélancolique, lumineux, triste, en un mot, généreux.
Pippo Delbono // Questo buio feroce (2006) from Emilia Romagna Teatro Fondazione on Vimeo.
Et LA bonne nouvelle est que Arte a étendu la durée de diffusion du chef d’oeuvre des chefs d’oeuvre, Le requiem de Castellucci est de nouveau en ligne.
visuel : (c)Hervé Deroo