
Le jazzman Didier Lockwood décède à 62 ans
Fausse note, on est loin du bleu. Le violoniste de jazz est mort d’une crise cardiaque dimanche à Paris à l’âge de 62 ans.
Nous venons d’apprendre la disparition de l’immense violoniste français Didier Lockwood avec beaucoup de tristesse… #RIPpic.twitter.com/7oqLl7eYlV
— Nice Jazz Festival (@nicejazzfest) 18 février 2018
En 2016 il fêtait ses 60 ans au Théâtre des Champs Elysées, entouré de toute la communauté Jazz. En 2016 toujours, il réunissait lors de Jazz à la Rochelle, festival dont il assurait la direction artistique, le batteur André Ceccarelli, le pianiste Antonio Faraò et le contrebassiste Darryl Hall. On pourrait rappeler que son nom a été écrit sur les affiches de tous les festival de jazz, dont Marciac évidemment, ou bien sûr Jazz sous les Pommiers, où en 2015, il a été accompagné par le guitariste virtuose Bireli Lagrène.
La liste est infinie. Le violoniste a sorti il y a deux ans, son dernier album, Apesentar. Il a joué en compagnie de Michel Petrucciani, Aldo Romano, André Ceccarelli, Richard Galliano, Claude Nougaro… Habitué des ouvertures des champs, il a collaboré avec la chanson française, notamment auprès de Barbara.
En ce jour, les qualificatifs ne tariront pas, élogieux pour ce jeune grand-père au sourire adolescent et à l’humanité reconnue. Ce qui définit le génie, c’est le foisonnement, les expériences, le talent et le travail. Rajoutons le sens. En premier lieu le sens de la fraternité pour son frère aîné Francis, le premier initiateur, pianiste exceptionnel avec lequel il fera de nombreux albums et concerts. En second lieu, le sens de la pédagogie et sa transmission à laquelle il se consacrait depuis une dizaine d’années. La reconnaissance de son engagement s’est traduite par sa nomination en 2005 au poste de vice-président du Haut Conseil de l’Education Artistique et Culturelle (HCEAC), commission de réflexion et de proposition des ministères de la Culture et de l’Education visant à rendre accessibles à chacun les enseignements et la pratique artistiques. Un rapport sur la démocratisation de l’enseignement musical lui est ainsi directement commandé en 2011 par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.
Il fut l’époux de la chanteuse lyrique Caroline Casadesus, puis de Patricia Petibon.
Visuel : Pochette de l’album Live at Montmartre
Par Amélie Blaustein Niddam et Aaron Zolty