
« Trap Street » : un film contestataire tourné dans un pays totalitaire
Vivian qu signe avec Trap Street un premier film entre melo et horreur, plongée trouble dans une Chine contemporaine et angoissante
[rating=3]
Li Quiming (Lu Youlay) est stagiaire géomètre dans une ville qui ne dit pas son nom. Dans une rue qui se cache des plans il croise la nuque sublime de Guan Lifen (Wenchao He). Il fait tout pour la revoir mais se retrouve pris dans un inextricable piège.
On pourrait avoir peur d’un melo taciturne jusqu’au moment ou la mécanique totalitaire révèle les menaces qui entourent ceux qui s’approchent trop près des secrets du pouvoir. Nous évoluons dans les rues, dans les parcs, dans les manèges. Une vie normale.
Tout est propre au début, cela est renforcé par des silences nombreux et des plans qui se laissent tenter par la contemplation. Les choses commencent à se salir : une rue en pleine destruction est tenue par des habitants peu accueillants, la nourriture se mange bruyamment, les singes subissent la mal bouffe
Beaucoup de métaphores ici pour ce film présenté dans un pays où dénoncer la corruption et la surveillance doit se faire en demi teinte.
Trap Street n’est sans doute pas un grand film mais il est passionnant car il ose affronter la question de la
Police totalitaire de proximité.
On se laisse prendre par son rythme qui sait s’accélérer pour atteindre une belle apothéose.
Sortie le
13 Août 2014
1h33min
avec : Lu Yulai, He Wenchao, Hou Yong
ASC Distribution