Tendances
[Interview] Lionel Bensemoun : “J’ai nommé ce lieu le Consulat, parce que je veux que ce soit une vitrine du monde de demain”

[Interview] Lionel Bensemoun : “J’ai nommé ce lieu le Consulat, parce que je veux que ce soit une vitrine du monde de demain”

16 September 2016 | PAR Amelie Blaustein Niddam

Au 28 rue Ballu, dans le IXe,  se niche le Consulat. Ici pas de régime politique autoritaire, pas non plus de changement de papiers. Le Consulat est un lieu hybride où les cours de yoga croisent ceux de massage tantrique. Plus loin, on apprend à jardiner. Au dernier étage, des concerts ( La Femme a fait l’ouverture) et tout en bas, dans la cour, des discussions infinies autour d’un verre de Prosecco ou d’infusions bio. Cette place to be éphémère est le fait de Lionel Bensemoun (Le Baron, Nanashi, la Vue…). Rencontre impromptue avec le boss de la nuit parisienne. 

Où sommes-nous ici ?

On est au « Consulat », c’est un lieu que j’ai trouvé en août et que j’ai ouvert le 2 septembre. C’est l’ancienne école Studio Variété, où on étudiait, le chant et la danse. On est là 30 jours seulement, jusqu’à la fin du mois de septembre. 30 jours pendant lesquels je voulais mélanger spontanément les deux milieux que je fréquente, la musique et l’environnement, qui se connaissent peu mais qui s’intéressent aux mêmes thèmes. Alors les associations que je fréquente depuis deux, trois ans nous ont rejoint pour travailler à nos côtés sur l’environnement, l’économie sociale et solidaire ou sur des problèmes de gouvernance etc. Et puis comme il y a une salle de concert au dernier étage, je pouvais aussi faire venir des gens pour faire la fête. Le but c’était de les ramener dans un cadre très différent de ce qu’ils connaissent puisque ici on fait des conférences, des expos, des concerts…

Pourquoi avoir baptisé ce lieu le consulat ?

J’ai nommé ce lieu le Consulat, parce que je veux que ce soit une vitrine du monde de demain. En général les consulats sont aussi des lieux où on va quand on a un problème dans son pays, si on veut s’exiler. C’est parfait puisque ici on regroupe toutes les associations qui travaillent aux alternatives qui fonderont le monde de demain.

 Et ici, que faites -vous exactement ?

Au rez de chaussée où on se trouve c’est le co-working. Si on vient la journée on tombe sur plein de gens qui travaillent partout. Les gens sont venus participer spontanément. On a très peu parlé du lieu, on a simplement dit que c’était participatif parce qu’on le faisait avec zéro moyen et zéro timing. Donc tous les jours quelqu’un vient rajouter sa touche autant dans l’art, le langage social, la cuisine, les conférences… Aujourd’hui par exemple on a eu Christian Leconte qui est venu nous parler de l’agroforestation. La Femme a fait le concert d’ouverture, ce soir c’est au tour des Inrocks. Des personnes qui proposent aussi des cours de danse ou encore de yoga. C’est un gros mélange de ce qu’on aime… Il y a le bien-être, la culture, la musique et des projets un peu plus engagés et responsables.

Niveau programmation musicale, qu’est ce qui est prévu?

On ne dit rien ! Il faut venir. Beaucoup d’artistes jouent le jeu, je leur demande de venir mais j’annonce rien comme ça on a une fréquentation plus régulière. Les gens viennent en sachant qu’il y aura sûrement quelque chose à voir.

Informations pratiques 

Le Consulat

28 rue Ballu, 75009

Ouvert tous les jours de 10h  à  2h

entrée gratuite avant 20h (puis 5€)
http://www.leconsulat.org/

Visuel : Crédit @Stephane Fedorowsky

Gagnez 1×2 Brunch au Batofar dimanche 18 septembre dans le cadre du Weekend Thalasso
« Corps rebelles » au Musée des Confluences de Lyon, une rencontre immersive avec la danse contemporaine
Avatar photo
Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

Publier un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Your email address will not be published. Required fields are marked *


Soutenez Toute La Culture
Registration