
Les Causeries historiennes de David Wahl à la Maison de la poésie
Alors que s’ouvre le deuxième volet des causeries du dramaturge et écrivain David Wahl les 8, 15 et 22 avril à la Maison de la Poésie, nous avons pu voir la première partie : l’adaptation savante et drôle de son Petit Traité de la boule de cristal (voir notre article). Un moment d’intelligence noble et communicative qui réchauffe la petite salle de la Maison de la Poésie de siècles d’Histoire…
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Habillé comme le dandy Robert de Montesquiou, David Wahl reçoit ses spectateurs comme un hôte proustien. Dans un décor table ancienne, esquisse aux murs qui fait penser à un de cabinet de curiosités, mâtiné de vanité classique, il attend, avec le sourire énigmatique d’une politesse infinie, que tout le monde soit installé. Il attend pour poser la question qui fâche : les boules de cristal sont-elle toujours rondes et en cristal? Brassant des siècles d’histoire au fil d’une logique aussi implacable que loufoque, il interroge l’eau, l’œil, les miroirs et les collections des plus grands musées.
Dans cet exercice de causerie – entre lecture et théâtre- il noue solidement les anecdotes pour déplier avec charme un propos qui se veut implacable… Une causerie de David Wahl, c’est beaucoup d’élégance et d’intelligence, c’est de l’humour de haut niveau et c’est aussi une performance qui parvient à être à la fois précieuse et très humaniste. Sachant qu’il performe parfois avec des orques à Brest (voir le site d’Oceanopolis), on imagine combien peu de limites entravent son goût du langage et des questions…
visuels : Yael Hirsch