
Alexandra Flandrin, Britney Bitch baby
Alexandra Flandrin est en tournée. Pardon. Britney, la seule, l’unique est en tournée. Après le Lavoir Public (Lyon) et le T2G (Gennevilliers), elle a fait une courte escale de 48 heures à Paris. Une vraie star ne s’attrape pas.
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Elle arrive en micro short, les cheveux blonds peroxydés. Dans un franglais imbattable, elle cherche à nous convaincre que nous réconcilier avec nous-même est la voie vers la sérénité intérieure. Nous allons passer une heure durant à travers toutes les couleurs de Britney Spears. De la gamine animatrice chez Mickey à la toxico chauve, on circule du rose au doré en croisant le noir et le rouge.
On se marre à bloc devant cette caricature par essence parodique du Star System américain dont la chute et la relève sont les axes majeurs. Alexandra Flandrin chante (ses propres compositions), danse (dans les pas de Britney), fait le show de façon impeccable, tout en affrontant les difficultés techniques avec éclat.
Costumes parfaits dans leur déconfiture, perruques en toc et maquillage digne de la Ciccolina. Over, elle est over. Dans sa recherche du “more” elle glisse vers la dépression obligatoire dans la Maps to the stars chère à David Cronenberg.
On saisit ce qu’elle veut montrer mais malheureusement elle reste en surface alors qu’il faudrait attaquer l’American dream. Bien sur, tout l’enjeu hollywoodien réside dans cette ambiguïté du paraître, cela Alexandra Flandrin le prouve parfaitement. L’idée de passer par l’iconique Britney, qui d’après source sûre de Wikipédia : “est la troisième artiste détenant le plus de disques de diamant aux États-Unis à égalité avec d’autres artistes tels que Michael Jackson, Madonna ou encore Whitney Houston.” apparaît comme une évidence. La môme du Mississipi au corps Photoshopé sur Times Square. La vraie histoire de Britney est une angoisse que la comédienne n’arrive pas pleinement à transmettre.
Vu au Théâtre Paris-Villette dans le cadre du Festival Spot #2 “Le retour des idoles !”
Visuel : TPV