“Les îles desertes”, et le diabète devint un combat de super-héros
Avela Guilloux et Rebecca Stella ont écrit ce texte, Les îles désertes “pour des raisons personnelles” nous diront-elles. Il ne peut pas en être autrement. Parler du diabète de type 1, qui touche les enfants, en faire un spectacle proche et distancié en même temps et surtout en rire, ce pari ne peut être créé de que de très près.
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“Quand on grandit ça explique tout”, même qu’une gosse de neuf ans pisse cinq fois par nuit et soit fatiguée au delà du normal. Léa (Rebecca Stella) ne va pas bien mais c’est pas grave. Jusqu’au jour où un gentil docteur (Ludovic Lamaud) s’intéresse à son cas. Le diagnostic tombe, c’est un diabète de type 1, et cette “sale bête” l’accompagnera “toujours”. La mère de Léa (Avela Guilloux) est une montagne russe émotionnelle qui passe de la résignation au combat.
Le spectacle n’est pas un cours. Il est un vrai spectacle tout public à partir de 5 ans. Faire du jeune public, cette équipe (Avela Guilloux, Ludovic Lamaud, Rebecca Stella et Caroline Stella) pratique le genre depuis longtemps, auprès de différentes compagnies. Ils savent parler aux enfants, à leur niveau, c’est à dire de la même façon que l’on s’adresse aux adultes.
Ici, l’allégorie qui rend le discours supportable est symbolisée par une grande voile de bateau qui prendra différentes formes. Dans cette pièce contemporaine à l’écriture directe tout est cohérent : le jeu de Rebecca Stella formidable en petite fille bien grande, Ludovic Lamaud en Elliott, un môme de 10 ans en culotte courte, Avela Guilloux en mère ou en “corps”. Il y a cette idée géniale ici de tout jouer : le pipi, l’insuline, le sucre. Sans jamais sombrer dans le pathos ou l’émotion gratuite, le spectacle sensibilise les ignorants et agira comme un gros câlin pour tout ceux qui comme Léa et Elliott sont des supers héros.
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