
Florent Héridel : “le Chant des Forêts résonne aussi avec la thématique générale de la Nuit blanche qui veut évoquer une jungle imaginaire”
Non, nous n’avons pas perdu toute notre tête ! Il y aura bien une Nuit Blanche le 3 juin à Paris. Florent Héridel, directeur du Maif Social Club nous raconte comment le lieu se glissera dans cette édition printanière de l’événement.
Comment s’est tissé le lien entre la Nuit blanche et le MAIF social club?
Le MAIF Social Club participe depuis trois ans à la Nuit blanche. Le lien s’est tissé de manière tout à fait naturelle. De fait, nous partageons la même philosophie et la même ambition : montrer au plus grand nombre les travaux d’artistes reconnus ou émergents et évoquer par la création contemporaine des enjeux plus politiques relatifs à l’écologie ou au vivre ensemble. Dans ce cadre, il n’y avait aucune raison que la rencontre ne se fasse pas.
Avez-vous été étonné de cette extension printanière ?
Pas vraiment. Nous avons été informés bien en amont. J’aimais bien l’idée de lancer une saison avec la Nuit blanche mais j’aime aussi beaucoup qu’on puisse proposer les choses à un autre moment, durant une période où on aime sans doute davantage trainer dehors (rire).
Qu’est-ce que le MAIF Social Club proposera à l’occasion ?
Nous avons construit une double proposition. Il y aura d’abord en hors les murs, de 19h30 à 20h30, au square Leopold-Achille (5 Rue du Parc Royal, 75003 Paris), à deux pas du MAIF Social Club, une proposition prévue pour l’espace public de la compagnie Marinette Dozeville. La chorégraphe y revisite la célèbre œuvre de Cervantès, pour la décliner au féminin. Cette performance dansée et théâtrale est interprétée par des danseuses et activistes. Au MAIF Social Club même, c’est la plasticienne Emilie Faïf qui dévoile une pièce inédite en forme de nuage dans les espaces du MAIF Social Club : une œuvre poétique, en lévitation et en constante reformation, soumise au phénomène du vent.
Est-ce que cette programmation est en lien avec Le Chant des Forêts ? Si oui, pourquoi ?.
Bien entendu : Nuage, d’Emilie Faïf entre directement en échos avec l’exposition pour laquelle l’artiste avait également proposé une installation : une canopée textile qui évoquait par ses multiples languettes de tissus recyclés de différentes couleurs et ses formes arrondies la richesse des échanges sur cette surface, cruciale pour le vivant. C’est comme ça que Don Quichotte décida de sauver le monde, dans sa réflexion sur la femme chevalière, entre en échos avec la partie relative aux contes de notre exposition, où il est notamment question des loups-garous, de sorcières mais aussi de la philosophie écoféministe. Par ailleurs, le Chant des Forêts résonne aussi avec la thématique générale de la Nuit blanche qui veut évoquer une jungle imaginaire.
Quel sont les enjeux pour le lieu de participer à cet événement ?
Il y a naturellement un enjeu de visibilité mais l’objectif est surtout de participer à la fête !
Infos pratiques des deux propositions dans le cadre de la Nuit Blanche :
Nuage, installation inédite d’Emilie Faïf et l’exposition Le Chant des Forêts au MAIF Social Club, 37 rue de Turenne, Paris 3e
C’est comme ça que Don Quichotte décida de sauver le monde, au 5 rue du Parc Royal, Paris 3e. (à 19H30)
Visuel : © Marie Maquaire