Danse
“Street Dance Club” au Festival Suresnes cités danse : à découvrir

“Street Dance Club” au Festival Suresnes cités danse : à découvrir

17 January 2016 | PAR Marie Boëda

Pour sa 24ème édition, le festival Suresnes cités danse ouvre ses portes aux cabarets des années 20-30 à New York avec la chorégraphie d’Andrew Skeels. D’après la musique d’Antoine Hervé, la danse joyeuse apporte le sourire en hommage à une époque difficile.

Programme

Andrew Skeels a un parcours singulier, il a commencé par le hip-hop, puis a dansé dans les boîtes de nuit et enfin est entré au Grand ballet Canadien. Sa création repose sur les compositions du pianiste, chef et compositeur Antoine Hervé passé par le classique et le jazz.

Une musique qui rappelle les années folles, l’ambiance y est, seulement grâce au son, pas de mise en scène particulière. Les sept danseurs incarnent l’atmosphère sombre et inconsciente de l’époque où le “peps” et l’humour font bon ménage avec les Big Bands. Retour au “Cotton Club” et au “Savoy Ballroom” de Harlem où le jazz et la danse étaient la religion. Les danseurs en rang d’oignon miment l’espace du bar où l’alcool coule à flots. La technique hip-hop leur permet d’interpréter des gestes dansés mais du quotidien avec insouciance et tristesse, tandis que les solos masculins mélangent street, poppins et hip-hop avec facilité et rencontrent un fort succès dans le public.

Entre figures street et enchaînement jazz, la musique pose le thème et demeure le pilier de la chorégraphie. Les danseurs sont la continuation des notes de piano et de trompette. Pour une énergie enthousiaste, rien de tel que des rythmes de charleston et de  lindy hop interprétés avec rapidité et légèreté notamment par les quatre danseuses de la chorégraphie. Andrew Skeels et Antoine Hervé innovent et font revivre des influences historiques à travers le hip-hop et le jazz.

Ce n’est pas la perfection qui prône mais la  joie de vivre des danseurs emportés par un jazz à l’ancienne — dont on ne se lasse pas tellement il nous évoque forcément quelque chose. Andrew Skeels et Antoine Hervé forment un beau duo qui présage de sacrées créations, à suivre.

Photos (c) J. Benhamou

Infos pratiques

La Cité internationale universitaire de Paris
Le Trabendo
Burnod-Sylvia

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