Danse
Première soirée avec la compagnie Alvin Ailey

Première soirée avec la compagnie Alvin Ailey

10 July 2015 | PAR Marie Boëda

Le festival des étés de la danse, du 7 juillet au 1er août, a invité pour la deuxième fois l’Alvin Ailey American Dance Theater sur une scène parisienne. Quatre chorégraphies pour cette première représentation, dont trois premières en France au Théâtre du Châtelet. Ce qui frappe, c’est la capacité de la troupe à danser des œuvres contemporaines aux styles aussi variés, A. Barton, C. Wheeldon, R.K. Brown et bien sûr « Révélations » d’Alvin Ailey. Joie et spiritualité.

Revelations, le pilier

Succès fracassant pour cette signature de la compagnie, dernière représentation du spectacle. Alvin Ailey a beaucoup puisé son inspiration dans la condition noire aux Etats-Unis. Créée en 1960, « Revelations » retrace à travers ses tableaux des « souvenirs douloureux » texans et les sentiments exaltants de la religion baptiste noire américaine. Portés admirablement par du gospel, les danseurs baignent dans l’harmonie et transmettent leur joie avec force et technique. Standing Ovation.

Lift , After the rain et Four Corners: 3 premières en France par la compagnie

Lift d’Aszure Barton, premier ballet entame la soirée avec une fougue animale. Au rythme des percussions de Curtis Macdonald, les danseurs ont l’énergie contagieuse. Le passage à des mouvements saccadés proches du hip hop aux gestes amples de la danse africaine frôle tout autant le modern jazz et la danse classique. Riche entrée en matière.

After the Rain du chorégraphe anglais Christopher Wheeldon est tout en émotion. Le duo acrobatique se meut  sous l’impulsion des notes de piano. Pas de costumes exubérants, seul justaucorps rosé pour la danseuse. L’interprétation se différencie des trois autres chorégraphies par sa douceur et sa simplicité.

Four corners de R. K. Brown est une explosion de couleur et de rythme. Quatre anges sont positionnés aux quatre coins cardinaux. C’est un voyage de sensations, un hymne à l’universalité dont l’essence des costumes et des mouvements s’inspire avant tout de la culture africaine.  Effet euphorisant garanti.

Perfection oblige pour cette compagnie américaine, même si les émotions sont parfois atténuées ; elle reste unique en son genre ; c’est pourquoi elle touche autant. Tous les soirs, les combinaisons de spectacles sont différentes. A voir aussi « Pas de Duke », « The river », Polish Pieces »…

(c) Paul Kolnik x2, Nan Melville, Rosalie O Connor

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Amelie Blaustein Niddam
C'est après avoir étudié le management interculturel à Sciences-Po Aix-en-Provence, et obtenu le titre de Docteur en Histoire, qu'Amélie s'est engagée au service du spectacle vivant contemporain d'abord comme chargée de diffusion puis aujourd'hui comme journaliste ( carte de presse 116715) et rédactrice en chef adjointe auprès de Toute La Culture. Son terrain de jeu est centré sur le théâtre, la danse et la performance. [email protected]

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